AFPA - Les nouveaux statuts sépareront les orientations politiques de leur mise en œuvre
Par Béatrice Delamer - Le 16 janvier 2011.
Séparée de l'État pour lequel elle assurait des actions de formation pour les demandeurs d'emploi et des prestations associées (hébergement, restauration, orientation et accompagnement), l'Afpa est désormais un organisme de formation “comme les autres" et l'association doit “auto transformer" sa gouvernance. Ce qui sera fait lors d'une assemblée générale extraordinaire, dont la date a été fixée au 27 janvier.
Selon Paul Desaigues, administrateur CGT de l'association, plusieurs points font déjà consensus concernant la gouvernance à terme. Celle-ci doit se transformer pour passer d'une assemblée générale de 39 personnes réparties en trois collèges (employeurs, salariés et représentants de d'État et des Régions), à un conseil d'orientation de 20 personnes en cinq collèges (employeurs, salariés, Régions, État, personnalités qualifiées). Un changement d'importance : il n'y aura plus de commissaire du gouvernement (actuellement, le DGEFP) au conseil d'orientation, d'autant que celui-ci disposait d'un droit de veto. Le contrôleur d'État, ne siègera plus non plus, l'Afpa étant passée à une comptabilité privée.
D'autre part, c'est le conseil d'orientation, une fois composé, qui désignera le conseil d'administration et son président, parmi les personnalités qualifiées. Le directeur général sera quant à lui désigné soit sur proposition du conseil d'administration, soit directement par le conseil d'orientation, ce qui n'est pas encore défini, précise Paul Desaigues.
Cette gouvernance marque la séparation des pouvoirs. Si le conseil d'orientation définira la stratégie politique et les orientations de l'association, le conseil d'administration les mettra en œuvre.