Agenda social : priorité à l'emploi des jeunes - Propositions syndicales

Par - Le 16 janvier 2011.

Propositions syndicales

“Aujourd'hui, le contrat de professionnalisation ne bénéficie plus d'aucun soutien, or, ce que nous réclamons avec véhémence depuis des mois, c'est le maintien d'une prime de 1 000 à 2 000 euros", a rappelé Jean-Michel Pottier, le 5 janvier, en réaction à la fin des aides à l'alternance. Le président de la commission formation de la CGPME plaide pour des mesures “incitatives, claires, lisibles et faciles à mettre en œuvre". Et d'argumenter : “Une heure travaillée d'un jeune en contrat de professionnalisation coûte plus cher qu'une heure d'un salarié payé au Smic. Si on veut relancer la machine, il faut des mesures rapides pour éviter un coup d'arrêt."

Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a confirmé lors de ses vœux à la presse, le 10 janvier, que “le problème de l'emploi des jeunes sera la priorité absolue des partenaires sociaux cette année". D'où un ensemble de propositions formulées par la confédération. Et en particulier “des négociations sur l'entrée en alternance, des contrats de professionnalisation réservés aux jeunes les plus éloignés de l'emploi, peu ou pas qualifiés". La CFDT veut négocier “une charte à faire signer par les entreprises pour une alternance de qualité avec une convention-type, une définition des tâches des différentes personnes participant au tutorat, une ouverture de l'entreprise à la diversité et à la mixité", ainsi qu'“un cadre national pour inciter les branches professionnelles à développer l'alternance des jeunes". La secrétaire nationale de la CFDT Anousheh Karvar, pour sa part, a jugé que “les aides financières ont été réellement utiles. Elles ont permis en 2009 et 2010 de maintenir nombre de contrats en alternance alors que sévissait la crise".

Enfin, pour Gabrielle Simon, première vice-présidente de la CFTC en charge des négociations, de l'emploi, des rémunérations et du droit social, “au-delà du discours sur les chiffres, il faut faire de l'apprentissage un dispositif de qualité. Il faut conduire une évaluation. Garder, réaménager ce qui fonctionne", a-t-elle déclaré le 11 janvier. S'attaquer “aux problèmes concrets", c'est remettre à plat son financement complexe. La CFTC souhaite favoriser les formations assurées par des professionnels et demande l'aménagement de passerelles pour que les jeunes puissent se réorienter. Si la formation doit équilibrer l'aspect technique et la théorie, il faut néanmoins qu'elle reste “suffisamment généraliste pour permettre une carrière évolutive tout en assurant des débouchés immédiats", précise-t-elle. _ En outre, la CFTC estime qu'il faudrait que les entreprises remboursent les aides touchées quand il est établi qu'elles “utilisent l'apprentissage comme un apport de main-d'œuvre qualifiée bon