Discriminations - La Halde disparaît, après avoir joué un rôle essentiel
Par Patricia Gautier-Moulin - Le 01 mai 2011.
Le président de la Halde, Éric Molinié, s'est déclaré rassuré sur la pérennité des missions confiées à la Haute autorité qui s'apprête à disparaître en faveur de la nouvelle institution du “Défenseur des droits". Il intervenait lors d'une conférence de presse le 29 avril, après avoir remis son rapport annuel 2010 à Nicolas Sarkozy, rapport qui démontre, une fois de plus, le rôle déterminant de la Halde dans la lutte contre les discriminations. Éric Molinié a réaffirmé sa “confiance" dans la poursuite des missions engagées par le Défenseur des droits. “Les équipes vont être intégralement transférées, a-t-il expliqué. Les juristes qui y travaillent aujourd'hui, les personnes qui s'occupent de promotion de l'égalité vont poursuivre leur mission."
Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a salué le travail accompli depuis sept ans par la Halde, estimant qu'elle avait “contribué à inscrire encore davantage la promotion de l'égalité et la lutte contre les discriminations dans le débat public", notamment “l'intégration des personnes handicapées". La création du Défenseur des droits a été prévue par la réforme constitutionnelle du 23 février 2008. “Cette nouvelle institution qui sera dotée d'un collège spécialisé sur les questions de promotion de l'égalité et de lutte contre les discriminations permettra de gagner en visibilité et en capacité d'action", a-t-il assuré.
La Halde était une autorité administrative indépendante créée par la loi du 30 décembre 2004. Louis Schweitzer en a été président de 2005 à 2010, avant Jeannette Bougrab (ensuite nommée secrétaire d'État à la Jeunesse et à la Vie associative), puis Éric Molinié. Les réclamations sont passées de 1 410 en 2005 à 12 467 en 2010, pour un nombre total de 43 407 réclamations traitées.