En 2010, l'Opcaim a touché 18 % de salariés en moins que l'année précédente
Par François Picard - Le 01 novembre 2011.
L'Opca des industries de la métallurgie a publié son rapport d'activité de l'année 2010. La branche a perdu cette année 7,9 % de ses salariés (1,68 million). Mais le nombre de bénéficiaires des interventions de l'organisme a fondu d'une manière encore plus impressionnante, pour s'établir à 397 000, soit 18 % de moins qu'en 2009. La branche a pourtant collecté 613 millions d'euros au titre de la formation professionnelle continue (- 0,8 %) et 120 millions d'euros au titre de la taxe d'apprentissage (- 4 %).
Pour les entreprises de plus de 10 salariés, seul le nombre de bénéficiaires de contrats de professionnalisation a augmenté. Il concerne 8 333 personnes en 2010, soit un saut d'un quart par rapport à 2009. Cependant, la prise en charge moyenne de ces contrats a chuté de 21 % (5 099 euros) pour une durée moyenne globale passant de 512 à 448 heures (- 12,5 %).
Toujours pour les entreprises de plus de 10 salariés, les autres dispositifs ont connu d'importantes baisses du nombre de leurs bénéficiaires : - 41 % pour la période de professionnalisation (82 377 personnes), - 16 % pour la “formation continue" (diplômes d'État, titres ou diplômes homologués, CPNE, CQP, qualifications reconnues par la branche et surtout, à 92 %, attestations) qui concerne 310 000 salariés et - 27 % pour le Dif (82 365 salariés).
Les entreprises plus petites (1 à 10 salariés) ont vu le nombre de bénéficiaires du contrat de professionnalisation se stabiliser (1 061, contre 974 en 2009). Idem pour les contrats de professionnalisation (8 272 en 2010). La formation continue a en revanche perdu 32 % de bénéficiaires (14 786) et le Dif 17 % d'entre eux (1 884).
Résolument optimiste, l'Opcaim estime que suite aux mesures spécifiques prises par la branche dans le cadre de l'accord en faveur des salariés âgés (décembre 2009), il est encourageant que 30 % des personnes formées soient des salariés de plus de 45 ans.
L'année 2010 a aussi vu la création du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) dont l'Opcaim est contributeur à hauteur de 102 millions d'euros. “Nous avons développé notre action autour d'une nouvelle logique de gestion de projets et de recours aux cofinancements, se félicite le président, Joël Marçais. Nous avons ainsi pu soutenir de nombreux projets d'entreprises, notamment de la filière automobile, utilisant les périodes de sous-activité et de chômage partiel pour développer les compétences. 2 000 personnes bénéficiaires de conventions de reclassement personnalisées ou de contrats de transition professionnelle ont été accompagnées dans leurs démarches."