Énergies marines renouvelables : “Faciliter les reconversions des métiers en difficulté liés à la mer"

Par - Le 01 février 2011.

“Pas d'emploi sans projets et investissements (…). La question des métiers, emplois, compétences et formations est liée aux projets démonstrateurs", prévient Gisèle Gautier, sénatrice UMP de Loire-Atlantique, en conclusion de son rapport “Énergies marines renouvelables, emplois, compétences, formation… Quelles perspectives d'avenir ?", remis le 18 janvier à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Elle préconise d'explorer plus avant les diverses filières des énergies marines renouvelables (EMR) qui présentent “un potentiel important à l'échelle mondiale".

Le rapport émet 14 propositions, parmi lesquelles l'adaptation des formations existantes aux spécificités des EMR. Elle recommande de former les formateurs, en montant des modules d'information et de sensibilisation à ces énergies. Les interlocuteurs auditionnés par la mission d'étude conduite par la sénatrice lui ont par ailleurs signalé qu'il n'y aurait pas réellement de nouveaux métiers, mais des métiers “très classiques, surtout dans la métallurgie, avec une composante accrue vers la mer", des métiers industriels classiques avec une connaissance supplémentaire du milieu marin, notamment des compétences de chantier naval et d'offshore.

Gisèle Gautier propose donc d'“utiliser l'opportunité fournie par les EMR pour faciliter les reconversions des métiers en difficulté liés à la mer" -- construction navale, ports maritimes, pêche et industries mécaniques. D'une part, les industries naissantes devront normaliser les matériels, et l'étude recommande aux acteurs d'être actifs dans la normalisation des EMR, surtout au niveau européen.