Enquête CSP Formation : qu'attendent les r{isk managers} de leurs formations ?

L'organisme CSP Formation a demandé à 20 managers ayant pour mission principale le “management des risques" d'évoquer leurs métiers. Le titre de “risk manager" serait, d'après eux, de plus en plus courant, mais leur fonction ne se limiterait pas à ce travail.

Quel est ce travail ? Généralement non décisionnaires, ils jouent un rôle de conseil afin d'anticiper, réduire et cartographier les risques (crédit, marché, opérationnels, industriels, sécurité-sûreté, systèmes d'information, etc.). Ils gèrent les crises (ou les risques résiduels) et en tirent les enseignements. Les directions générales étant de plus en plus conscientes de la notion de “risque" en entreprise, la fonction va se structurer et absorber des tâches d'analyse, de perspective, de mise en place d'outils ou encore d'audit. Certaines fonctions vont d'ailleurs se regrouper autour du risk management, telles que les fonctions qualité ou sécurité, par exemple.

Qu'attendent-ils des organismes de formation ? Une aide dans leur montée en compétence et un accompagnement individuel. Ils souhaitent aussi être accompagnés dans la construction de leur parcours et disposer de formations individualisées. En ce qui concerne leur montée en compétences, ils imaginent un parcours constitué de modules optionnels (parcours à co-construire avec eux), à hauteur de trois jours, en présentiel. L'un des deux groupes réunis par CSP Formation imagine des modules d'e-learning en “intersession". Ils souhaitent des formations favorisant les échanges. Quant au contenu, il est très large et concerne le développement des compétences relationnelles (“que communiquer et comment le faire ; savoir convaincre"), managériales mais aussi personnelles (développement du savoir-être), techniques (risk management, cartographies, tableaux de bord, reporting, etc.), financières et juridiques.

Enfin, quelles évolutions sont à attendre dans le métier ? Si aujourd'hui le management du risque est un complément à d'autres activités, demain le risk manager s'en occupera à 100 %, ce sera devenu une fonction à part entière. Plus dynamique et centrée sur l'avenir, elle deviendra stratégique, positionnée “au cœur de l'entreprise", voire rattachée à la direction générale. Le risk manager sera remonté à un niveau plus global et de plus en plus sollicité dans la prise de décision.