Entretien avec Louis-Joseph Brossollet, directeur du service formation continue de l'Université de technologie de Troyes
Par Benjamin d'Alguerre - Le 01 février 2011.
L'Université de technologie de Troyes est devenue un pôle le référence en ce qui concerne les formation à la sécurité...
En effet, nous formons des étudiants à un master “Ingénierie et management de la sécurité globale et appliquée", en partenariat avec l'Institut national des hautes études en sécurité, un autre master “Sécurité des systèmes d'information", qui reçoit chaque année plusieurs spécialistes issus de la gendarmerie, mais aussi des professionnels de la sécurité en entreprise. Nous proposons également un diplôme universitaire “Analyse des risques et menaces contemporaines" dont l'une des mentions a été remplacée, en janvier 2011, par la nouvelle licence professionnelle.
Quel est l'intérêt, pour des gendarmes déjà officiers de police judiciaire (OPJ) de valider un tel cursus, plutôt que de s'en tenir à des formations internes classiques ?
Outre les réductions de budgets que connaît l'institution, la titularisation des compétences acquises permet aux gendarmes de valoriser leur formation. Notamment lorsqu'ils sont face à des juges d'instruction auxquels ils doivent expliquer certains principes techniques. En outre, certains accusés ont les moyens de s'adjoindre les services d'experts hautement qualifiés...
Quels sont les composantes de ce diplôme ?
Elles s'articulent en trois modules : l'un est consacré aux enseignements généralistes, un autre à la formation réseaux et le troisième aux outils spécifiques des missions que ces “cybergendarmes" sont amenés à mener. Nous souhaitons les aider à acquérir la mécanique d'intégration des connaissances pour s'adapter à des technologies en perpétuelle évolution. À terme, cette formation pourrait être ouverte à la police nationale, aux douanes ou à toute autre institution de lutte contre la cybercriminalité.