Étude Formaeva : l'évaluation des acquis de la formation en question

L'évaluation demeure le parent pauvre de la formation, tant dans les entreprises que du côté des prestataires : c'est le constat dressé par l'organisme Formaeva (spécialisé dans les outils d'évaluation de la formation), dans une étude parue le 31 août.

Interrogeant quelques 60 entreprises et organismes de formation, les résultats montrent que l'évaluation de la formation reste superficielle : 93 % des personnes sondées se limitent à des questionnaires de satisfaction réalisés à la fin de la formation. Mais lorsqu'il s'agit de s'interroger sur les connaissances acquises, le bât blesse : seulement 55 % des entreprises et des prestataires s'intéressent à l'évaluation des acquis de la formation (quiz d'évaluation des connaissances, entretien avec le manager). Bien que la loi de 2009 rende obligatoire la délivrance d'une attestation de formation au salarié indiquant les objectifs et l'évaluation des acquis du stage, des progrès restent à faire.

Autre pan toujours négligé : le transfert des acquis de la formation dans la pratique professionnelle. Selon cette étude, plus de la moitié des entreprises et des organismes de formation (53,3 %) ne mettent pas en œuvre ce type d'évaluation, parfois complexe à réaliser. Seuls 35 % l'effectuent de façon formelle (questionnaires à froid, plan d'action suivi par le management), 11,7 % de façon informelle (discussion, voire entretien). Conclusion, selon Formaeva : “Il est toujours difficile de penser l'évaluation comme un processus à part entière. Trop de formations sont initiées sans qu'un besoin réel n'ait été identifié en amont ni que les objectifs concrets et observables attendus ne soient définis."