Étude StepStone : “57 % des salariés de 8 pays européens ne travaillent pas dans le domaine d'activité auquel ils aspirent"

“J'aimerais dire aux personnes qui n'exercent pas le métier de leurs rêves qu'il n'est pas trop tard pour se reconvertir. Et cela est d'autant plus vrai qu'aujourd'hui nous constatons une reprise sur le marché de l'emploi." Valérie Vaillant, directrice générale de StepStone, insiste sur le fait qu'une reconversion professionnelle est toujours possible en dépit de mauvais choix à la sortie de ses études.

Ainsi, en France, il ressort d'une enquête conduite par le groupe de recrutement en ligne^{[ 1 ]}Portant sur 9 636 candidats dans 8 pays : France, Italie, Autriche, Allemagne, Danemark, Suède, Pays-Bas et Norvège. que seuls 29 % des sondés ont orienté leurs études vers une carrière bien précise ou l'emploi qu'ils exercent aujourd'hui. 21 % n'exercent pas le métier préparé et avouent “le regretter parfois". Ils sont en revanche 18 % à avoir connu des aspirations professionnelles particulières lors du début de leur cycle d'études, ne pas les avoir concrétisées, mais ne pas le regretter. 32%, enfin, n'avaient pas de projet particulier lors de l'entrée dans leur cycle de formation.

Au niveau européen, la France se classe dans la moyenne entre aspirations professionnelles de départ et fonctions exercées par la suite. Ainsi, les Italiens sont 52 % à ne pas exercer le métier désiré. Il en va de même pour 40 % des Néerlandais. À l'inverse, les modèles sociaux scandinaves et germaniques semblent tendre vers l'épanouissement professionnel, puisque 48 % des Allemands et 46 % des Danois indiquent exercer la profession qu'ils souhaitaient lors de leur entrée dans leur cycle d'études. Au total, seuls 29% des Européens exercent le métier voulu.

Si 32 % des répondants ne s'étaient pas projetés sur le plan professionnel, sur les 68 % des sondés qui avaient un plan de carrière précis pendant leurs études, 39 % n'ont pas pu le concrétiser – au plus grand regret de la moitié d'entre eux.