La plateforme de la CMA de Mayenne pour lutter contre les ruptures en apprentissage

Par - Le 01 janvier 2011.

La Chambre des métiers et de l'artisanat (CMA) est partie d'une demande de la Mission locale de Mayenne pour créer sa plateforme. “Beaucoup de jeunes se lançaient dans un contrat d'apprentissage, mais les taux de ruptures étaient très importants, explique Frédéric Couturier, responsable du service développement économique et de l'emploi. Nous nous sommes donc fixé des objectifs : limiter les ruptures, et en cas de rupture, permettre au jeune de rebondir au plus vite (soit sous une forme scolaire, soit via une réorientation). Mais nous souhaitions surtout permettre une véritable coordination des actions des partenaires, afin d'obtenir une réponse la plus rapide possible, pour avoir des effets plus efficaces."

L'accompagnement proposé par la plateforme locale concerne les six premiers mois, période pendant laquelle les taux de ruptures sont les plus élevés. Toutefois, la plateforme suit le jeune pendant un an, puisqu'une personne chargée du projet contacte les jeunes une fois par mois, mais aussi à la fin de son contrat, puis six mois après la fin de son contrat. “Mais le jeune a la possibilité de joindre notre référente à tout moment s'il a le moindre problème", souligne Frédéric Couturier. Le délai de prise en charge du jeune est de 48 heures au maximum. “Nous nous sommes répartis les tâches entre partenaires : le relationnel entre le CFA et l'entreprise est géré par les psychologues de la Chambre des métiers, et pour le logement, la santé, les transports etc., se sont les partenaires spécialisés qui s'en occupent, et notamment la Mission locale."

Le projet, lancé en décembre 2009, est porté par la Mission locale de Mayenne, l'association Départ pour le logement des jeunes, 21 CFA (de Mayenne, mais aussi ceux des départements limitrophes qui accueillent des jeunes apprentis de Mayenne ou qui y travaillent) et, enfin, la Chambre des métiers et de l'artisanat. L'État finance plus de 50 % du projet, le solde étant financé majoritairement par la CMA. Depuis 2009, sur 77 jeunes suivis, seuls 11 ont décroché.