Le livre blanc des “États généraux" de l'immobilier met l'accent sur la formation
Par Lydie Colders - Le 16 octobre 2011.
Il faut renforcer les compétences des professionnels de l'immobilier : telle est la principale recommandation du livre blanc de la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier) et de l'Unis (Union des syndicats immobiliers), rendu public en septembre dans le cadre des “États généraux des professions immobilières" qu'ils conduisent depuis mai dernier.
Selon ce rapport remis au ministère du Logement, le constat est clair : la délivrance de la carte professionnelle permettant aux dirigeants et aux responsables de succursales immobilières d'exercer leur métier n'est plus suffisante, “face à des clients de plus en plus exigeants, qui attendent davantage de professionnalisme de leurs interlocuteurs". Or, “une fois la carte professionnelle délivrée, aucune obligation de formation professionnelle continue ne pèse plus sur leurs titulaires", soulignent les auteurs. Une lacune à laquelle il faudrait remédier dans l'ensemble des métiers de l'immobilier, “car la profession souffre d'un manque de compétences juridiques, comptables et techniques de certains collaborateurs appréhendés par la clientèle, comme le représentant légal".
Créer “une véritable obligation légale"
Comment y remédier ? Au-delà des contributions de formation, la Fnaim et l'Unis proposent de créer une véritable obligation légale de former en continu les dirigeants titulaires d'une carte professionnelle, mais aussi les agents commerciaux, les négociateurs de transactions immobilières ou les gestionnaires de locations ou de copropriétés. Le non-respect de cette obligation pourrait engendrer un blâme ou une sanction disciplinaire.
Le livre blanc insiste particulièrement sur la formation des quelques 20 000 agents commerciaux indépendants travaillant pour des agences immobilières. Face au recours de plus en plus massif à ces commerciaux non salariés (où aucun niveau de formation n'est exigé), les syndicats professionnels estiment nécessaire “d'exiger que ces indépendants disposent d'une compétence professionnelle minimale, actualisée tout au long de la vie". L'objectif étant au final d'apporter “des garanties de sécurité vis-à-vis des consommateurs".