Les entreprises et les Geiq : fibre sociale ou question de pratique ?
Par Agathe Descamps - Le 01 novembre 2011.
4 300 entreprises sont adhérentes des Geiq, et au premier abord, cette adhésion va de pair avec un engagement sociétal. C'est l'exemple de Jean-Jacques Planes, directeur de la Serrurerie du Vallespir et président de la FFB 66. Issu de l'apprentissage, ce chef d'entreprise reconnaît avoir “une culture de l'apprentissage", très présente dans le secteur du bâtiment. Pour lui, le Geiq représente “une nouvelle manière de recruter avec une véritable personnalisation de la formation". Il estime devoir “rendre ce qu'on nous a donné" et considère son action comme étant “une école de la troisième chance !"
Volvic recrute tous ses apprentis par le Geiq, soit 5 % de ses effectifs, ce qui représente 44 jeunes. “Le taux de réussite est de 80 %, et notre taux de rupture ne va pas au-delà de 2 à 3 %, pourquoi n'utiliserions-nous pas cet outil ?", interroge Michel Blache, chargé des actions sociétales au sein de l'entreprise qui appartient au groupe Danone. Et Michel Blache de rappeler la présence du Geiq lors de la rédaction des fiches de poste, le choix du centre de formation, sa présence lors du premier jour de l'arrivée des jeunes dans l'entreprise, le suivi régulier, l'aide apportée aux tuteurs ou encore le lien tissé par le Geiq entre l'entreprise et le centre de formation.
Christian Renard, directeur du CMP Dunkerque, a une toute autre approche. C'est par la voix de son directeur qu'il s'est tourné vers le Geiq, et pour lui, c'est surtout “un outil qui permet de faire ce que nos RH n'ont pas le temps de faire". Mais au-delà, Christian Renard
s'est vite rendu compte des autres atouts du Geiq, comme la rencontre avec d'autres acteurs du secteur et la révélation de talents cachés.
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