Les principaux souhaits des salariés européens : des formations sur le terrain mais aussi en salle, et du coaching
Par Agathe Descamps - Le 16 avril 2011.
Les pratiques en matière de formation professionnelle évoluent en Europe. Lentement, mais sûrement. Ainsi, pour sa dernière enquête sur la formation continue en Europe, la Cegos a interrogé un panel de 2 542 salariés français, allemands, espagnols, britanniques et italiens. Il en ressort notamment que la méthode d'apprentissage la plus courante reste de loin le présentiel, puisque 91 % des salariés ont suivi une formation de ce type dans les trois dernières années.
Toutefois, le e-learning fait son chemin : non moins de 44 %, près d'un salarié sur deux, y aurait déjà eu recours. Certes, la France est en retrait. Si la moyenne de personnes ayant suivi une formation mixte s'élève à 37 %, ce chiffre tombe à 23 % pour les Français. En progression, tout de même, car en 2009, seuls 13 % des salariés avaient eu recours à cette méthode d'apprentissage.
Au sein du segment e-learning, les serious games tiennent le haut du pavé : 45 % des personnes ayant suivi une formation à distance l'ont fait par ce biais. “Ces chiffres s'expliquent notamment par l'explosion des smartphones et des tablettes tactiles", explique Laurent Reich, responsable de l'offre de formation à la Cegos. Elles permettent à ceux qui en bénéficient “d'accéder à tout moment à des savoirs, dans un cadre professionnel ou personnel. Les personnes apprennent par elles-mêmes en allant chercher les informations dont elles ont besoin, au moment où cela leur est nécessaire".
Autre point soulevé par l'étude : la volonté des salariés d'être “coachés". Interrogés sur leurs souhaits quant à une formation future, ils ont répondu - à 90 % ! - souhaiter une formation sur le terrain. Mais le taux est le même pour la formation en salle. En troisième arrive, donc, le coaching, demandé par 81 % des salariés. Par ailleurs, quand les salariés ont besoin d'informations, ils se tournent en priorité vers leur manager, présent lors du choix de la formation.
Les Français se distinguent une fois de plus, puisqu'ils sont moins convaincus par les bienfaits de la formation continue sur leur carrière professionnelle (74 %) que les Britanniques et les Italiens (92 %), les Espagnols (87 %) et les Allemands (84 %).