Mobilité internationale des apprentis : de l'importance des Ecvet

Quand on parle mobilité internationale des apprentis, on pense entreprise à l'étranger, assurance, formation, compétences et… évaluation. Et pour cela, la mise en place du nouveau système de crédits Ecvet (European credit for vocational education and training), créé en 2010^{[ 1 ]}En juin 2010, le Conseil et le Parlement européen ont voté une recommandation qui vise à promouvoir ce dispositif et à le rendre pleinement efficient à l'horizon 2014. en remplacement des crédits ECTS, est longue.

Didier Gélibert, représentant du secrétariat européen des Ecvet - et chef du service relations internationales de l'Anfa - a participé au séminaire sur la Plateforme européenne des apprentis de Rhône-Alpes, qui avait lieu dans le cadre du Mondial des métiers à Lyon, le 4 février dernier.

L'occasion de présenter le rôle du secrétariat européen : réalisation d'ateliers à destination des États membres, plus la Turquie et la Croatie, à raison de deux ateliers par an, et mise en place d'un réseau européen, avec un forum annuel. Cinquante-sept représentants promeuvent le système de crédit européen. Un site a également été créé en septembre 2010 : Team.eu, qui est accessible à tous.

“Le système Ecvet est complexe en apparence, mais en réalité, ses principes sont très simples, souligne Didier Gélibert. Il fondé sur les acquis de l'apprentissage, qui évalue ce que le jeune sait faire, plutôt que ce qu'il va apprendre." Il est fondé sur “une confiance mutuelle, puisque les partenariats signés entre les organismes permettent la reconnaissance des compétences des uns et des autres, même si les pratiques, les enseignements et les systèmes de notation ne sont pas les mêmes". L'idée est aussi de reconnaître “les acquis formels et informels, ce qui est un vrai plus pour les pays qui n'ont pas de système de validation des acquis".

En 2009, une dizaine d'expérimentations ont été menées en Europe avec le système Ecvet. En 2010, d'autres, plus lourdes, ont été lancées. L'Anfa en a ainsi lancé deux, l'une concernant un diplôme de l'Éducation nationale et l'autre une certification de branche, qui débutera le 4 mars prochain. La première a permis le départ de quinze apprentis européens pendant neuf semaines, dont trois en Suède, trois en Catalogne et trois en France. Tous les cours se sont déroulés en anglais.

La branche automobile compte non moins de 30 000 apprentis. Et “une quinzaine de groupes de quinze personnes partent chaque année, précise Didier Gélibert. Dans notre branche, la mobilité est primordiale. Il faut parfois coopérer pour obtenir des pièces à l'étranger, ou tout simplement pour accueillir et satisfaire la clientèle étrangère". Et le chef du service des relations internationales de l'Anfa de conclure sur l'investissement accru du jeune pour son travail à son retour de mobilité, un véritable “plus" pour les entreprises.