Pacte pour l'emploi des jeunes “50 000 contrats pour les jeunes d'ici trois ans"
Par Agathe Descamps - Le 16 mars 2011.
Dans le cadre d'une interview sur la construction du CPRDF et de la mise en place d'un SPRF par la Région Nord-Pas-de-Calais, Pierre de Saintignon, vice-président du Conseil régional en charge de l'économie et de la formation professionnelle, a présenté les actions de la Région concernant l'insertion des jeunes. Il a ainsi annoncé la création d'un “Pacte régional pour l'emploi des jeunes", qui sera matérialisé par la création de 50 000 emplois en trois ans à destination des jeunes peu ou pas qualifiés.
“Ce seront des CDI au sein desquels nous pourrons intégrer un apprentissage ou une professionnalisation. Nous avons mobilisé les 70 branches professionnelles, la CRCI, la CRMA et la Chambre de l'agriculture", affirme le vice-président.
Clément Marot, chef étoilé, a ainsi accepté de devenir chef de file pour la restauration, Jean-François Dutilleul, président du groupe de construction Rabot Dutilleul, sera le chef de file bâtiment, et Francis Holder, le créateur de la franchise Paul, s'occupera de la boulangerie. Actuellement, Lille compte 20 “chefs de file", et la Région souhaite en avoir 400 sur tout le territoire. Ils seront des interlocuteurs directs des jeunes. “Je crois aux circuits courts. Notre rôle est de créer les conditions pour faire signer les jeunes. Par exemple, Franck Holder m'a annoncé la création de 1 000 boulangeries, qui emploieront de 10 à 12 salariés, ce qui fait environ 10 000 emplois. le but est de créer une passerelle entre lui et les jeunes."
Concernant l'insertion des jeunes ayant quitté l'école sans diplôme, Pierre de Saintignon estime qu'il faut agir en amont, notamment par la lutte contre le décrochage scolaire. “Nous avons mis en place des plateformes qui vont à la rencontre des jeunes, car ils ont besoin d'être suivis, ce qu'un professeur n'a pas le temps de faire". Quant à ceux qui ont malgré tout décroché, la Région travaille avec les réseaux des Missions locales, des clubs de prévention, des Écoles de la deuxième chance (trois dans la région, dix en construction). Pour le vice-président, la clé de la réussite sur cette question réside aussi dans l'intervention encore plus en amont des entreprises d'insertion telles que Vitamine T, qu'il a créée voici 34 ans et dont il est président : un réseau qui compte 14 entreprises et 3 600 salariés.