Premières réactions syndicales

Par - Le 01 mars 2011.

Les partenaires sociaux ont immédiatement réagi aux annonces du président de la République. Ainsi, le Medef “regrette le relèvement des quotas" d'apprentis imposés aux grandes entreprises, même si “le lissage de ces sanctions corrige les injustices les plus fortes du dispositif antérieur". Pour l'organisation patronale, les annonces “vont dans le bon sens", mais l'accélération du développement de l'alternance passe par “une meilleure coopération entre les entreprises et les régions, et entre les entreprises et l'Éducation nationale".

La CGT, pour sa part, estime que le relèvement du quota d'apprentis imposé aux entreprises ne semble “pas suffisant". La confédération est favorable à l'apprentissage mais elle rappelle que “les jeunes ont beaucoup de difficultés à trouver des entreprises qui veulent bien jouer le jeu" : il faut leur imposer “une vraie contrainte". La CFDT, quant à elle, a qualifié d'“annonces inopportunes" les mesures dévoilées par Nicolas Sarkozy. Elle considère que la politique de
“bonus-malus" a “déjà montré son inefficacité pour l'emploi des personnes handicapées, des seniors et pour l'égalité salariale des hommes et des femmes".

Elle relève aussi que “ces annonces arrivent au moment où syndicats et patronat négocient sur les moyens de donner une nouvelle impulsion à l'alternance. Les décisions du président de la République ne sont pas de nature à simplifier la tâche des partenaires sociaux". Même grief de la CFTC, qui aurait préféré que “l'on articule les annonces avec la négociation" et que le bonus-malus soit négocié par les partenaires sociaux, “car c'est dans leur champ".

“Ce ne sont pas des annonces qui vont modifier la problématique du chômage des jeunes", prévient Force ouvrière. Le bonus-malus sur l'alternance lui semble “une idée intéressante", mais elle regrette l'exonération des charges accordée aux entreprises qui embauchent un jeune en alternance, qualifiant la diminution du coût du travail pour favoriser l'embauche de “vision réductrice". FO souhaite des précisions sur l'enchaînement de deux contrats de professionnalisation à la suite et souhaite “un débat de fond sur les contrats aidés".