Propreté : malgré la crise, la branche a formé davantage de salariés en 2010
Par Sandrine Guédon - Le 01 novembre 2011.
La Fédération des entreprises de propreté (Fep) a fait un point sur l'actualité sociale et économique de son secteur, le 12 octobre dernier. Ses représentants ont abordé le contexte de la crise et les chantiers mis en place pour limiter ses effets négatifs.
En effet, comme l'a souligné Bertrand Castagné, président de la commission sociale de la Fep, “2010 a été marquée par un coup d'arrêt à l'emploi et au chiffre d'affaires des entreprises. Nous n'avions pas connu d'année comme celle-là en une décennie, et nous restons pessimistes pour les deux années à venir". Le secteur accuse une baisse de 1 % de ses effectifs, contre + 3 % par an depuis quelques années.
La propreté représente plus de 430 000 salariés, dont 80 % sont en CDI. 65 % sont entrés dans la branche sans qualification ou “avec un handicap lié à l'insertion, à l'âge, au physique ou au psychique, a précisé Bertrand Castagné. Nous sommes une profession ayant une forte capacité à insérer ces publics". Par ailleurs “qui y entre, y reste" : les entreprises connaissent un important ratio de fidélisation. Par ailleurs, si la majorité des salariés cumulent des temps partiels, soit plusieurs missions dans plusieurs entreprises, au total 80 % travaillent réellement à plein temps.
S'agissant des qualifications, 65 % des personnes entrant dans la propreté sont sans qualification, a évoqué le président de la commission sociale, et avec un handicap, voire plus. Quatre millions d'euros ont été investis dans la lutte contre l'illettrisme, permettant à 2 000 personnes de bénéficier du dispositif mis en place à cette fin. Environ 113 450 heures ont été dispensées dans ce cadre, parmi les 1,3 millions d'heures consacrées à la formation de l'ensemble des salariés. Toujours concernant l'illettrisme, plus de 2 000 personnes ont bénéficié du dispositif “Écrits professionnels" - qui, fin 2011, sera constitué de dix “savoirs généraux" (et non plus quatre) : lecture, expression, écrit, calcul, auxquels s'ajouteront donc savoirs numériques, savoirs technologiques, attitudes et comportements, gestes, postures et observations, univers réglementaire et ouverture culturelle.
Au total, 74 355 stagiaires, soit 25 % des salariés, ont suivi une formation continue dans la branche en 2010, contre 66 285 en 2009, avec une augmentation très nette du nombre moyen d'heures de formation par salarié (61 heures en 2010, contre 54 en 2009). Ce sont les formation aux techniques métier qui sont les plus recherchés par les entreprises, majoritairement les formations “techniques de propreté" et “organisation, échange et gestion". Par ailleurs, fin 2009, 6 586 salariés s'étaient engagés dans une démarche de CQP de la propreté.