Rhône-Alpes : un recours à la formation plus important que dans les autres régions, selon une enquête Opcalia

Les entreprises ne lésinent pas sur la formation, en Rhône-Alpes. C'est ce que laisse entendre la deuxième enquête de conjoncture réalisée par Opcalia. 75 % des entreprises interrogées en Rhône-Alpes^{[ 1 ]}Enquête menée auprès de 181 entreprises adhérentes d'Opcalia Rhône-Alpes, du 27 octobre au 30 novembre 2010. ont recours à la formation, alors que la moyenne nationale est de 68 %. “Nous avons mis des moyens exceptionnels pour 2009 et 2010 afin d'accompagner les entreprises pendant la crise. Nous avons ainsi alloué 1,5 million d'euros de budget supplémentaire par rapport à la collecte qui s'est élevée à 23 millions en 2009 afin d'accompagner des projets de formation collective", affirme Isabelle Vray-Echinard, directrice d'Opcalia Rhône-Alpes.

La délégation territoriale a ainsi proposé une quinzaine de projets par an en moyenne sur des thématiques différentes telle que l'emploi des seniors, l'intégration des femmes, la problématique de la seconde partie de carrière, etc. Autre levier possible, pour Isabelle Vray-Echinard, “la mobilisation de cofinancements, notamment avec la Région qui est très investie dans la formation continue, car les entreprises ont réduit, en cette période de crise, leur budget formation. En particulier nos adhérents, dont 87 % sont des PME de moins de 50 salariés".

La directrice d'Opcalia Rhône-Alpes explique aussi ces résultats en raison du secteur d'activité de ses entreprises adhérentes, puisque 89 % d'entre elles sont dans le secteur des services. “Une région comme la Bourgogne, où l'industrie est très implantée, a été plus durement touchée que nous, et ce sont davantage des dispositifs de chômage partiel qui ont été mis en place, précise-t-elle. En tous cas, ces éléments nous permettent de penser que notre politique volontariste a porté ses fruits. Notre volonté de favoriser l'accès à la formation pour tous et pas seulement des plus qualifiés puisque le taux de plus de 45 ans ayant suivi une formation était de 14 % en 2006 et il s'élève désormais à 29 %. Celui des plus de 50 ans est quant à lui passé de 2 % à 22 %."

Et Isabelle Vray-Echinard compte bien poursuivre dans cette voie puisque l'année 2011 sera placée sous le signe de la continuité, avec un axe fort sur les PME-PMI, et le développement de la GPEC avec un dispositif qui s'intitule “La GPEC autrement". Des projets sont en cours sur la prévention des risques de santé au travail, l'insertion et la reconnaissance des personnes handicapées. La directrice a également pour objectif de proposer que des formations sur la problématique de l'égalité professionnelle pour les entreprises soient prêtes lors de l'entrée en vigueur de la loi en janvier 2012.