Le Cif : un dispositif en or ? Les résultats de l'enquête du FPSPP le laissent penser…
Par Agathe Descamps - Le 01 octobre 2011.
L'enquête sur l'impact du congé individuel de formation commandée par le FPSPP est une première. Comparaisons entre l'enquête nationale, l'Île-de-France, Provence Alpes-Côte d'Azur, Aquitaine et Rhône-Alpes.
Il était dans les usages que chaque Fongecif réalise sa propre enquête. Ici, les 27 Fongecif et Faf-TT ont été étudiés avec la même méthode d'enquête, en l'occurrence celle du cabinet Ambroise Bouteille, puis de l'Ipsos pour le traitement de l'enquête et des données.
Cette évaluation de l'impact du Cif a porté sur les personnes ayant achevé leur Cif en 2009, afin de bénéficier d'un an de recul. Premier constat : beaucoup de similitudes entre les résultats nationaux et ceux des grandes régions.
Ainsi, au niveau national, 52 % des bénéficiaires du Cif sont des hommes. Trois sur cinq ont plus de 35 ans, la plus grande partie des bénéficiaires du Cif étant les 35-40 ans (40 %). La plupart sont employés (56 %) ou ouvriers (24 %). Ils sont essentiellement de niveau V (29 %) et IV (28 %).
Une employabilité accrue
Le Cif permet en grande partie aux CDD de trouver un CDI : c'est le cas de 32 % des personnes concernées au niveau national, 25 % en Rhône-Alpes et en Aquitaine, 32 % en Paca et 34 % en Nord-Pas de Calais. Les chiffres sont également très positifs pour les intérimaires : au niveau national, 28 % d'entre eux décrochent un CDI, même si 39 % sont encore en intérim.
Une surprise : la part des créateurs d'entreprise
En effet, au niveau national, 9 % des Cif-CDI, 8 % des CDD et 5 % des Cif-intérim créent leur entreprise. C'est le cas de 14 % des Cif-CDD et de 11 % des Cif-CDI en Rhône-Alpes, de 8 % des Cif-CDD en Paca, tout comme en Aquitaine, et dans le Nord-Pas-de-Calais cette tendance s'avère plus faible, avec 3 % des Cif-CDD qui créent leur entreprise et 9 % des Cif-CDI.
Le Cif, vecteur de changement réel
C'est un chiffre clé : trois bénéficiaires sur quatre changent de profession à la suite d'un Cif. Exactement 75 % au niveau national, comme en Paca, 73 % dans le Nord-Pas-de-Calais et en Aquitaine, 79 % en Rhône-Alpes.
73 % ont changé de responsabilités au niveau national, comme dans le Nord-Pas-de-Calais et en Paca, et ils sont 71 % en Aquitaine et 76 % en Rhône-Alpes.
68 % ont changé d'entreprise au niveau national et en Paca, 65 % en Nord-Pas-de-Calais, 67 % en Aquitaine, et 71 % en Rhône-Alpes.
64 % ont complètement changé de secteur d'activité au niveau national et en Paca, 60 % dans le Nord-Pas-de-Calais, 64 % en Aquitaine et 67 % en Rhône-Alpes.
En outre, 72 % des personnes occupent une fonction en lien avec la formation choisie, dont 67 % des Cif-CDI, 74 % des Cif-CDD et 75 % des Cif-intérim au niveau national. On retrouve les mêmes résultats en Paca et en Rhône-Alpes, ils sont 68 % dans le Nord-Pas-de-Calais et en Aquitaine.
Un diplôme à la clé
Les chiffres des personnes ayant passé un examen après le Cif sont très élevés, ainsi que les taux de réussite… Ainsi, 90 % des formations se concluent par un examen, avec un taux de réussite très remarquable, de 94 %. Il est vrai que l'accompagnement du Fongecif a concerné plus de 90 % des bénéficiaires.
L'enquête démontre ainsi que le Cif a une efficacité certaine, et apporte une vraie valeur ajouté à ceux qui s'engagent dans cette démarche.