André Escure, consultant RH et formation continue : {“Le Dif n'est pas intégré par les salariés" }

Par - Le 16 avril 2012.

Deux enquêtes récentes - celle de Demos et celle du Céreq - sur l'impact du Dif aboutissent à des conclusions divergentes...

Sans hésiter, c'est celle du Céreq qui apparaît en adéquation avec la réalité que je constate dans les entreprises. Il est vrai qu'elle repose sur les données de la 24-83. Il apparaît très clairement que les salariés, de SSII notamment, que je rencontre en tant que consultant, ne savent pas quoi faire avec le Dif... Le dispositif est loin d'avoir été “digéré" par les salariés.

Quant aux entreprises elles manquent totalement de lisibilité sur leur avenir et souvent n'utilisent la formation que pour répondre à des besoins immédiats, sans prospective et encore moins de GPEC. Les uns comme les autres ne s'emparent de la formation que quand la demande est pressante…

Les acteurs de la formation ne se mobilisent-ils pas ?

Les observatoires des métiers devraient avoir pour objectif de permettre aux entreprises de se situer par rapport à leur environnement. En réalité, ils constatent les situations et proposent, au mieux, du curatif. Par ailleurs, l'offre de formation n'est pas attirante. Qui s'attarde sur les catalogues constate un décalage total entre l'offre et les besoins du marché. Pour donner envie aux salariés de passer par la formation, il ne faut pas proposer le même costume à tout le monde…

Quel avenir, alors, pour le Dif ?

Le dispositif n'a pas besoin d'être remis en cause. Il faut une meilleure prise en compte des besoins, une meilleure connaissance du dispositif. Pour l'heure, le message est brouillé pour tout le monde.

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