CDD et intérimaires doivent bénéficier d'un accompagnement renforcé lors d'un licenciement économique

Par - Le 16 avril 2012.

Les “Ateliers de la convergence" organisés le 27 mars par la CCIP à Paris sur le thème “Pour une France attractive" ont réuni des professionnels du droit venus débattre sur la sécurité juridique et la sauvegarde de l'emploi. C'est dans ce cadre qu'une table ronde sur l'employabilité et la formation a permis de faire un point sur l'accompagnement des licenciés économiques en vue du “réemploi".
Charles de Froment, chargé de mission auprès de la présidente de Manpower, a souligné la situation particulièrement alarmante des intérimaires et CDD, premières victimes de la crise entre 2008 et 2009. “Il faut absolument prendre en compte ces salariés précaires. Nous n'avons pas pris conscience des changements du monde du travail qui est devenu de plus en plus flexible", a-t-il souligné. Ces salariés représentent un tiers des inscriptions à Pôle emploi,
“il est donc nécessaire de les intégrer d'emblée dans les réflexions et de sécuriser leur parcours professionnel".

Pour Stéphane Lardy, secrétaire confédéral Force ouvrière, “concernant les CDD et l'intérim, il faut surtout que les entreprises cessent d'y recourir alors que leur activité est continue. Sinon, à trop libéraliser, nous allons finir par créer des mini-jobs, ce qui n'est pas acceptable". Sur la question des CDD et des intérimaires, “le vrai débat à avoir", selon lui, porte sur le fait que ces personnes, “lorsqu'elles sont en situation de récurrence, ne se forment pas. Il n'y a pas de dispositif d'accompagnement renforcé. C'est d'ailleurs pourquoi le CSP a été étendu à titre expérimental à ce public sur quinze bassins d'emploi" [ 1 ]Saint-Quentin (Aisne), Boulonnais et Calaisis (Pas-de-Calais), Limoges (Haute-Vienne), Rouen et Le Havre (Seine-Maritime), Annonay (Ardèche), Brest (Finistère), Rodez (Aveyron), Douai, Dunkerque, Roubaix-Tourcoing et Sambre-Avesnois (Nord), Rennes (Ille-et-Vilaine) et Saint-Dié (Vosges). . Cette expérimentation qui a débuté le 1er février devrait bénéficier à 9 000 demandeurs d'emploi, davantage si l'expérimentation a des effets positifs sur l'évolution économique.

Notes   [ + ]

1. Saint-Quentin (Aisne), Boulonnais et Calaisis (Pas-de-Calais), Limoges (Haute-Vienne), Rouen et Le Havre (Seine-Maritime), Annonay (Ardèche), Brest (Finistère), Rodez (Aveyron), Douai, Dunkerque, Roubaix-Tourcoing et Sambre-Avesnois (Nord), Rennes (Ille-et-Vilaine) et Saint-Dié (Vosges).