Europass : 38 millions de CV depuis 2005

Le Cedefop a publié un bilan du dispositif Europass, imaginé dans les années 1990 et lancé sous sa forme actuelle voici plus de sept ans. Disponible en vingt-six langues, ce portfolio regroupe cinq documents : le CV et le passeport langues, l'Europass mobilité, le supplément descriptif du certificat et le supplément au diplôme.

Depuis son lancement en février 2005, le site Europass a reçu plus de 48,6 millions de visites et 38 millions de CV ont été remplis ou téléchargés. Le Cedefop (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle) précise que plus des deux tiers des utilisateurs du CV ont moins de 30 ans. La clé de ce succès tient sans doute à sa facilité d'accès, souligne le Cedefop, évoquant la nouvelle identité graphique, élaborée en 2011.

Quel avenir pour Europass, à présent ? Le dispositif va continuer d'évoluer, puisque fin 2012 une nouvelle version du CV sera proposée aux internautes, ainsi que de nouveaux sites web pour améliorer l'interopérabilité avec d'autres sites. La stratégie “Europe 2020" lancée par l'Union européenne va également donner un nouvel élan à cet instrument. Le Cedefop rappelle que, avant la fin 2012, ses utilisateurs pourront créer un passeport électronique pour rendre leurs compétences et qualifications plus visibles. Par ailleurs, de 2013 à 2015, de nouveaux outils destinés à “améliorer la lisibilité des qualifications et la flexibilité des systèmes, favorisant la mobilité professionnelle et géographique" permettront de renforcer les liens avec Europass, particulièrement avec le cadre européen des certifications (CEC). Ce dispositif permettant la comparaison des qualifications à l'échelle nationale et européenne, les niveaux du CEC seront utilisés dans le CV Europass.

Le Cedefop rappelle également que ces outils verront leurs liens renforcés avec la “taxonomie européenne des aptitudes, des compétences, des métiers et des qualifications" (Esco). Laquelle permettra de décrire ces différents éléments dans tous les secteurs de l'emploi. Cette terminologie rendra plus lisibles les parcours éducatifs et professionnels, en relation avec les métiers existants. “Esco facilitera la validation des compétences en vue d'obtenir une certification", précise l'organisme européen.