“Les prochains défis à relever", entre portabilité et simplification

Par - Le 01 février 2012.

Le délégué général à l'emploi et à la formation professionnelle, Bertrand Martinot, est revenu lors des rencontres Agefos-Afdet (voir notre article) sur les apports de la loi de 1971 et sur ses adaptations passées et à venir. “Les lois de 2009 et de 2011 constituent un diptyque avec quatre idées forces : mieux orienter les fonds, améliorer la transparence des circuits de financements, améliorer l'offre de services et développer l'alternance." Mais, a-t-il estimé, “le système souffre encore de trois vices qui constituent les prochains défis à relever".

Tout d'abord, “nous restons trop dans la logique de statut : chacun relève de différents dispositifs et de différents financeurs. Il faudra donc réfléchir à la portabilité des droits et au lien entre la qualification initiale et l'ouverture de droits à la formation professionnelle". Deuxième point : “L'éclatement des prescripteurs et des financeurs. Un demandeur d'emploi fait face à quatre intervenants dans son parcours. Le pilotage est trop compliqué, il va falloir le simplifier", a prévenu Bertrand Martinot. Enfin, “nous devons travailler à une articulation entre le plan de formation, la négociation de la GPEC et l'entretien professionnel. Cet outil doit être développé, car il est utilisable quelle que soit la taille de l'entreprise".

“Développer des outils et des services performants"

Anne-Sophie Grouchka, directrice de cabinet de Nadine Morano, a quant à elle évoqué les chantiers actuellement ouverts. La réforme des Opca a été “une étape majeure pour augmenter la performance du système, ainsi qu'une opportunité pour développer des outils et des services performants", a-t-elle assuré. Le déploiement du service public de l'orientation (SPO) constitue par ailleurs une “révolution qui permet de revaloriser les métiers", et il se poursuit à travers la labellisation de structures, qui doit s'intensifier. Autre chantier en cours : celui de la qualité de la formation. “Il faut agir de façon pragmatique, a expliqué Anne-Sophie Grouchka, ce que nous faisons en travaillant actuellement à l'élaboration de la « bibliothèque de l'offre de formation », dont la réalisation a été confiée à Centre Inffo. Cet outil aura un effet de transparence majeur sur l'offre." Enfin, la directrice de cabinet a évoqué le chantier de la lutte contre l'illettrisme et, surtout, celui de la formation des jeunes. Rappelant : “La ministre travaille avec beaucoup de détermination pour qu'il n'y ait plus d'opposition entre la formation initiale et la formation continue, et que change l'image de l'apprentissage."