“Cash investigation" : la contre-enquête

“Sur dix dossiers que l'on reçoit, il y en a cinq qui sont bidons. Mais on n'y voit que du feu !",
témoigne un fonctionnaire de la Direccte Île-de-France, chargé d'enregistrer les déclarations
d'activité des prestataires de formation nouvellement créés. Sans se douter qu'il est filmé
en caméra cachée par un journaliste de “Cash investigation". Ce mercredi 2 octobre,
l'émission d'enquêtes diffusée sur France 2 s'attaque au système français de formation professionnelle.
Stages fictifs, dérives sectaires, opacité du paritarisme… Mille nuances de noir pour
dépeindre le monde de la formation. Le tout sur un mode pseudo-subversif. Les fonds de la
formation professionnelle ne vont pas assez aux chômeurs ? Le président Hollande ne cesse de
le marteler… Le financement des syndicats patronaux et de salariés devrait être déconnecté de
la formation ? C'est la position défendue par le ministre du Travail Michel Sapin ! 5 millions
d'euros destinés à la formation professionnelle détournés chez Jardiland ? Dans cette affaire,
les services de l'État ont rigoureusement fait leur travail en redressant l'entreprise. Décriée par
l'immense majorité des acteurs de la formation, “Trash investigation" − comme l'a rebaptisée
ironiquement Joël Ruiz, le directeur général d'Agefos-PME − a néanmoins trouvé son public.
1,4 million de téléspectateurs, 12 % de parts de marché. Preuve que la formation professionnelle,
sujet réputé aride, peut intéresser le grand public. Encore faut-il lui donner les clés pour
l'aider à se faire sa propre opinion. Au-delà des idées reçues et autres raccourcis mortifères.
Fidèle à sa méthode, impartiale et pédagogique, L'Inffo a relevé le défi. En s'attelant au
décryptage de trois thèmes controversés : la formation des chômeurs, le financement du
paritarisme et les dérives sectaires.

Par - Le 01 novembre 2013.