Contrats aidés - 100 000 emplois d'avenir à la fin de l'année ?
Par Claire Padych - Le 16 novembre 2013.
Dans sa réponse au rapporteur
pour avis de la mission budgétaire
pour 2014 “travail et emploi" (L'Inffo
n° 843, p. 6), Michel Sapin a assuré
que l'objectif des 100 000 emplois
d'avenir pour 2013 serait atteint,
et que “les choses s'améliorent
pour ceux qui ont un point de
faiblesse, comme ceux des zones
urbaines sensibles qui ont eu du
mal à démarrer quantitativement et
qualitativement."
Il a expliqué que ce phénomène était
naturel pour toute mise en oeuvre de
dispositif dans ces zones, les jeunes
étant plus difficiles à repérer, les
structures fonctionnant plus difficilement
et surtout les employeurs
étant moins nombreux. “Nous ne
seront pas très loin d'atteindre d'ici
à la fin de l'année de l'objectif que
nous nous sommes fixé de 20 %
d'emplois d'avenir pour ses jeunes
issus des Zus", a-t-il déclaré.
Des emplois aidés
estimés à 7 milliards
d'euros en 2014
Un enthousiasme qui n'est pas
partagé par tous les députés, et en
particulier par Véronique Louwagie.
S'exprimant pour le groupe UMP,
cette dernière a posé la question du
coût.
“Le seul levier à votre disposition
aujourd'hui reste celui des contrats
aidés dans le secteur non-marchand,
qui concerneront 382 000 personnes
fin 2014, dont 150 000 jeunes en
emploi d'avenir. Mais le coût de ces
dispositifs reste élevé : 7 milliards
d'euros en 2014, d'après l'OFCE, dont
2,5 milliards pour le financement
des contrats aidés." Concluant que
la priorité du gouvernement “ce
sont les emplois aidés" et que “les
solutions sont donc coûteuses pour
le contribuable, et hasardeuses par
ailleurs".
Michel Sapin a défendu sa
politique en expliquant que les
efforts du gouvernement en
matière de contrats aidés n'étaient
pas uniquement quantitatifs. “Il y a
un effort surtout quant à la durée.
Pas pour le plaisir que ça dure
plus longtemps, mais parce qu'on
ne peut pas mettre des dispositifs
de formation sur des contrats de
trois, quatre, cinq, six et même huit
mois. On sait qu'on est alors dans
quelque chose de socialement
utile, mais qui tient plus de l'occupationnel
que de quelque chose
qui permet une véritable insertion
dans le monde du travail", a-t-il
argumenté, rappelant que le gouvernement
s'était fixé une moyenne
de durée de contrats de douze mois
en moyenne, et qu'actuellement ils
dépassaient les onze mois.