Coup d'envoi pour 4 900 emplois d'avenir dans les métiers du sport et de la jeunesse

Par - Le 01 mars 2013.

Ils étaient attendus, par ces deux secteurs qui − à quelques exceptions près − ont toujours peiné à trouver une solvabilité pour créer des postes. “Dans les associations et fédérations sportives, de jeunesse et d'éducation populaire, le potentiel en termes de création d'emplois est très important. Depuis 2000, l'emploi salarié dans le sport a progressé quatre fois plus vite que pour le reste de l'emploi salarié", a souligné la ministre des Sports Valérie Fourneyron, le 15 février dernier, en présence de son homologue du Travail, Michel Sapin.

3 500 emplois d'avenir dans le sport

Les premières signatures se sont faites avec Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), pour créer 3 500 emplois d'avenir dans le sport. Ainsi, la fédération d'équitation, qui compte 25 000 salariés et 10 000 actifs, forme chaque année 1 000 animateurs et moniteurs. C'est l'un des plus importants employeurs dans le milieu du sport français et les 250 emplois d'avenir seront les bienvenus pour renforcer les fonctions de moniteurs ou de personnes chargées de l'entretien des animaux. Même philosophie pour la Fédération de handball et pour la fédération française du sport en entreprise, heureuses d'accueillir de nouvelles forces, avec la perspective de pérenniser ces emplois au terme de l'aide accordée par l'État. Les associations de jeunesse et d'éducation populaire (la Ligue de l'enseignement, l'association de la Fondation étudiante pour la ville, la Fédération unie des auberges de jeunesse, la Fédération Léo-Lagrange, la Fédération nationale familles rurales) n'ont pas été en reste, en signant des conventions pour la création de 1 400 postes.

“La formation est un élément décisif"

La réflexion sur la pérennisation des emplois passe par des formations adaptées. Les différents responsables invités lors de cette rencontre au ministère des Sports avaient conscience de cet enjeu. Ainsi, le président du CNOSF, a souligné “la nécessité d'avoir des diplômes pour les encadrants, puisque nous allons vers une professionnalisation" dans le monde du sport [ 1 ]Dans le secteur du sport, la qualification (en l'occurrence le brevet d'État d'éducateur sportif), n'est obligatoire qu'en cas de formation “contre rémunération". Si l'animateur est bénévole, il n'a pas obligation d'être qualifié. et, également, “la nécessité d'avoir un tutorat efficace pour que le club puisse placer dans ces emplois d'avenir des espoirs afin de les pérenniser après trois ans d'aides".

De son côté, Michel Sapin a fait part de sa préoccupation : “500 000 jeunes en France sont sans emploi, sans formation. Jamais la France n'a connu ce chiffre. Certes, il y a 3 millions de chômeurs et je ne veux pas comparer, mais c'est une situation qui n'est pas inédite. Pour les jeunes, en revanche…" Le ministre affiche sa confiance dans la solution des emplois d'avenir : “Cela commence lentement, mais ça marche. Ce n'est pas juste une possibilité pour ces jeunes de sortir de leur quartier ou de leur campagne, mais ces emplois d'avenir ont tous été pensés. Ce sont de vrais emplois, pour lesquels la formation est un élément décisif." Et de conclure : “Il est aussi très important que les organismes de formation soient mobilisés."

Notes   [ + ]

1. Dans le secteur du sport, la qualification (en l'occurrence le brevet d'État d'éducateur sportif), n'est obligatoire qu'en cas de formation “contre rémunération". Si l'animateur est bénévole, il n'a pas obligation d'être qualifié.