La plateforme téléphonique “Orientation pour tous" reçoit 1 000 appels par mois
Par Sandrine Guédon - Le 01 janvier 2013.
“Je suis un peu agacé d'entendre depuis quelques mois que le service public de l'orientation (SPO) va être créé, alors qu'il existe déjà !", a déclaré Jean-Robert Pitte, délégué interministériel à l'orientation, lors de l'ouverture de la conférence organisée le 12 décembre pour les vingt ans d'Euroguidance [ 1 ]Voir L'Inffo n° 823, p. 26. . “Mais il est vrai que la loi de 2009 a mis du temps à être appliquée…"
Le SPO existe donc, mais des améliorations peuvent lui être apportées, a-t-il poursuivi, en particulier sur “un des points qui avait créé le plus de conflits à l'époque : savoir qui applique la loi. L'État tout seul ou l'État avec l'aide des Régions et des partenaires sociaux". Jean-Robert Pitte a rappelé les missions que la loi lui a confié : créer un service dématérialisé et inciter les acteurs à travailler ensemble “dans un paysage complexe, où ont été créées des structures en millefeuille". En effet, “dans le domaine de l'orientation jusqu'à présent, tout le monde se marchait sur les pieds et, surtout, le public était totalement perdu. D'ailleurs, cette organisation est une des causes du “mal-emploi" en France. C'est pourquoi le législateur a décidé de simplifier le système".
Le délégué interministériel a ainsi rappelé la création du 08 11 70 39 39, mis en service voici tout juste un an. “Ce service reçoit peu d'appels, à peine 1 000 par mois, ce qui n'est pas assez", a-t-il déploré rappelant que ce numéro a été mis en place en pleine période pré-électorale et qu'il n'y a pas eu, par conséquent, de campagne promotionnelle. Il a également cité le portail Orientation pour tous, piloté par Centre Inffo, comme outil de simplification.
Enfin, concernant le travail des acteurs, Jean-Robert Pitte s'est réjoui que des territoires aient été labellisés “Orientation pour tous". “Ce qui se profile ici est bien l'existence d'une stratégie nationale au côté d'un pilotage régional !"
Notes
1. | ↑ | Voir L'Inffo n° 823, p. 26. |