Les Régions mettent le cap sur la qualification des jeunes

Par - Le 16 septembre 2013.

L'Association des Régions de France (ARF) a profité de la rentrée scolaire pour faire le point sur
les changements qui attendent les Régions en matière d'orientation et de formation professionnelle.
Sans attendre le vote du deuxième projet de loi sur la décentralisation, un service public régional de
l'orientation (SPRO) va être expérimenté dans huit régions.

Les Conseils régionaux entendent
bien exercer pleinement la
“co-responsabilité" que leur
donnent les réformes du gouvernement
en matière d'orientation
et de formation professionnelle.
C'est ce qu'a affirmé François
Bonneau, président de la Région
Centre et de la commission éducation
de l'ARF, le 4 septembre, lors d'une
conférence de presse sur la rentrée scolaire.
Rappelant qu'en matière d'orientation,
toutes les Régions, “même si
elles ne sont directement en charge que
d'une partie de la formation initiale, par
le biais de l'apprentissage et de la gestion
des locaux et équipements des lycées, se
sentent désormais investies de la responsabilité
de mener le maximum de jeunes
présents sur leur territoire jusqu'à la qualification".
Cette volonté se traduit dans
le deuxième projet de loi sur la décentralisation
qui prévoit que “l'État et les
Régions ont la charge du service public
de l'orientation tout au long de la vie".

Dans ce cadre, la Région coordonnera
les actions des autres organismes participant
au service public de l'orientation
(CIO, Missions locales, Chambres
de métiers, Pôle emploi, etc.).

Coordonner le réseau de l'orientation

Sans attendre le vote de la réforme,
un service public régional de l'orientation
(SPRO) va être expérimenté
dans huit Régions (Aquitaine, Auvergne,
Bourgogne, Bretagne, Centre,
Limousin, Pays de la Loire, Rhône-
Alpes). Elles coordonneront et animeront
le réseau des acteurs de l'orientation
sur leur territoire. Objectif,
précise l'ARF : “Un meilleur service
rendu aux jeunes et aux adultes, trop
souvent ballottés entre les différents organismes
spécialisés, dans une logique de
liaison formation-orientation tout au
L'Association des Régions de France (ARF) a profité de la rentrée scolaire pour faire le point sur
les changements qui attendent les Régions en matière d'orientation et de formation professionnelle.
Sans attendre le vote du deuxième projet de loi sur la décentralisation, un service public régional de
l'orientation (SPRO) va être expérimenté dans huit régions.
long de la vie-développement
économique-emploi."

Cette expérimentation
pourra être généralisée
à l'ensemble du territoire,
une fois adoptée
la deuxième loi
de modernisation de
l'action publique territoriale,
dont l'examen
est prévu début 2014
au Parlement. Elle donnera,
considère l'ARF,
“la possibilité d'une
plus grande concertation
avec les acteurs concernés
(services de l'État,
autres opérateurs) et avec
les partenaires sociaux,
notamment au sein du
Comité de coordination
régional de l'emploi et de
la formation professionnelle (CCREFP)".
Dans les Régions concernées, l'année
2013-2014 permettra de “poursuivre les
politiques ou les initiatives déjà mises en
oeuvre, de les amplifier et de les généraliser
progressivement au profit des jeunes et des
adultes".

Quant au comité de pilotage national,
qui associe les Régions et les ministères
concernés, “il permettra un cadrage national,
notamment au niveau des principes
et des valeurs, et élaborera des outils
de méthode qui faciliteront la future
généralisation et donc la tâche des autres
Régions appelées à mettre en oeuvre ce travail
de coordination, une fois les dispositions
législatives adoptées".

Traiter l'offre de manière globale

En outre, la loi de refondation de
l'école prévoit que la Région arrêtera
désormais la carte des formations professionnelles
initiales, qu'elles soient en
lycée professionnel ou en apprentissage,
après un dialogue avec les autorités
académiques. “C'est une avancée
qui va permettre aux Régions de favoriser
la réussite des jeunes et le développement
économique", s'est félicitée l'ARF.
Les dispositions de la loi, qui rendent
obligatoire le dialogue entre le Rectorat
et la Région, “devraient enfin permettre
de traiter de manière globale l'offre des
formations professionnelles, en fonction
des besoins des jeunes et des territoires
et au regard des moyens disponibles".
À ce titre, les établissements, avec leurs
plateaux techniques, ont vocation à
devenir des “campus des métiers et
des qualifications" pour la préparation
des diplômes professionnels et technologiques,
sous statut scolaire, mais
aussi en apprentissage et en formation
continue.