Métallurgie - L'UIMM souhaite un redéploiement des moyens de la formation professionnelle vers l'alternance

Les représentants des 77 chambres syndicales territoriales et des 13 fédérations professionnelles de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) se sont réunis le 6 mars pour leur convention annuelle. Aucune annonce n'a été faite concernant une éventuelle candidature de son président, Frédéric Saint-Geours à la tête du Medef – tout en précisant que l'UIMM mettra tout en oeuvre pour empêcher la réforme des statuts souhaitée par Laurence Parisot, si celle-ci va au bout de son projet.

L'UIMM a toutefois présenté sa vision du Medef pour les cinq ans à venir. Frédéric Saint-Geours a évoqué “cinq chantiers pour redynamiser la compétitivité des entreprises et la création d'emplois".
Le levier de la formation professionnelle doit être actionné pour réaliser le pari, “agir pour que le site France soit plus favorable au développement de l'entreprise".

Former en direction des métiers en tension

Dans son programme, l'UIMM souhaite que “le site France devienne une terre d'entrepreneurs". Parmi les trois mesures prioritaires pour y parvenir, les deux premières consistent dans “la création du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi qui devrait être amplifiée et pérennisée" et dans la nécessité de “s'attaquer de façon résolue aux gisements d'économies et de productivité dans les dépenses de
l'État".

La troisième concerne la formation professionnelle. “Pour pallier le déficit de compétences sur le marché du travail, les partenaires sociaux devraient, à l'initiative du Medef, négocier un redéploiement des obligations de financement, et donc des moyens de la formation professionnelle, vers les politiques d'alternance, d'apprentissage et de professionnalisation".
Le programme de l'UIMM précise aussi que les moyens de la formation
professionnelle devraient être attribués aux “métiers en tension, à l'employabilité des salariés des petites entreprises et à la sécurisation des parcours professionnels". Frédéric Saint-Geours, président de l'UIMM