Textile - La branche, consommatrice d'alternance, utilise peu la POE

Par - Le 16 mars 2013.

“En 2012, 49 % des entreprises ont rencontré des difficultés de recrutement pour les opérateurs de premier niveau et cela de façon croissante avec leur taille. La pénurie de bons profils – et même souvent l'absence de candidatures – est la première raison avancée dans 68 % des cas, devant la faible attractivité du métier (48 %), cette
dernière raison apparaissant finalement comme la plus caractéristique du secteur." C'est ce que montre l'enquête conjoncture Opcalia 2012-2013 menée auprès de 98 entreprises de la branche textile du 8 octobre au 19 novembre 2012. Selon celle-ci, malgré la crise, “la formation bénéficie d'une image positive, 72 % des entreprises la jugent prioritaire et 100 % des interviewés la jugent efficace". “Concernant les dispositifs, l'enquête met en évidence que les contrats de professionnalisation et d'apprentissage sont mieux appréciés qu'en moyenne nationale, que le CSP (contrat de sécurisation professionnelle) est bien maîtrisé et que le secteur du textile y a recours beaucoup plus qu'en moyenne nationale, que les POE-POEC (préparation opérationnelle à l'emploi) mériteraient d'être plus utilisées et que l'on constate une utilisation et une connaissance réduites du Dif (droit individuel à la formation)" et de sa portabilité.

Seules 4 % des entreprises ont déjà fait appel à la POE ou à la POEC, et 10 % de celles pour lesquelles cela n'a pas été le cas en ont l'intention. 12 % des interviewés déclarent une consommation régulière du Dif dans leur entreprise, toutefois, 18 % d'entre eux rencontrent des difficultés de mise en oeuvre, notamment en raison d'une maîtrise imparfaite du dispositif (67 %).