Travail temporaire - Un accord global sur la formation renforce la sécurisation des parcours
Par Sandrine Guédon - Le 16 janvier 2013.
Le Prisme [ [Professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi[/footnote] et quatre syndicats de salariés (CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO) ont signé en décembre un accord sur la formation professionnelle dans l'intérim. Ce texte refond l'ensemble des accords de la branche et apporte quelques adaptations aux dispositifs. “D'une part, permettre un accès à l'emploi à nos intérimaires grâce à la formation en fonction des besoins sur les bassins d'emploi, et, d'autre part, faire en sorte de les accompagner vers l'emploi durable. Deux objectifs ont prévalu dans les négociations", nous explique Martine Gomez, administratrice patronale du Prisme.
Parmi les leviers privilégiés : le Dif et l'apprentissage intérimaire. Les parties signataires ont convenu que “le Dif intérimaire sera financé par une contribution de 3 % du plan de formation des entreprises de travail temporaire, qui sera versée au Faf-TT". Et par ailleurs, “l'Opca de branche mettra en place des modalités d'information des salariés intérimaires et des entreprises de travail temporaire sur les droits acquis disponibles". S'agissant de l'apprentissage, le nouvel accord prévoit une réflexion de la commission paritaire nationale pour l'emploi (CNPE) pour renforcer l'accès des publics rencontrant des difficultés de maîtrise des savoirs de base au contrat d'apprentissage. “Ce chantier vise le développement de l'alternance et la sécurisation des parcours professionnels, notamment des jeunes et des publics les plus éloignés du marché de l'emploi."
“Nous avons voulu toucher les publics qui ont le plus besoin de formation, en leur facilitant l'accès aux dispositifs. C'est pourquoi nous avons réduit les conditions d'ancienneté pour qu'elles concernent la branche et non plus l'entreprise. Pour certains dispositifs, nous avons ainsi mis en place la portabilité au sein de la branche", souligne Martine Gomez. Ainsi, “le Dif intérimaire constitue une sorte de sac à dos qui permet au salarié de transporter ses droits et d'être autonome au sein de la branche". Concernant l'apprentissage, “nous avons reconfirmé le dispositif, tout en prévoyant qu'il s'adresse prioritairement aux moins qualifiés, toujours dans l'objectif de sécuriser les parcours professionnels."
Les quatre chapitres de l'accord sont : développer la professionnalisation en faveur d'une meilleure insertion professionnelle sur le marché du travail, favoriser l'évolution et le maintien dans l'emploi par la qualification ou la requalification des salariés tout au long de leur vie professionnelle, permettre l'accès à l'information et à l'orientation, garantes d'une juste appréciation par le salarié de ses perspectives d'évolution professionnelle, et accompagner la branche par une mobilisation efficiente des dispositifs et une veille prospective.