Euro Disney dédie un million d'euros à l'emploi-formation des salariés handicapés

Par - Le 01 mai 2014.

Le groupe Euro Disney et les organisations
syndicales CFDT, CGT et Unsa viennent de
signer un nouvel accord pour l'emploi des
salariés en situation de handicap. Huitième du
genre, il concerne la période 2014-2018. Selon
le dernier chiffre communiqué, fin décembre
2012, Disneyland Paris atteignait un taux
d'emploi de 3,98 %.

“C'est un accord qui a singulièrement évolué
par rapport aux précédents. Nous l'avons donc
signé pour la première fois, car nous considérons
qu'il va bien au-delà des obligations de
la loi du 11 février 2005 et cela, dans tous les
domaines", nous explique Patrick Maldidier,
délégué syndical Unsa Disneyland Paris. Au
sujet de l'obligation d'emploi des travailleurs
(OETH), indique-t-il, “l'entreprise avait bel
et bien dépassé le taux d'emploi au regard
des dispositions de la loi du 10 juillet 1987.
Le taux est passé à 3,98 % dans la mesure
où la loi du 11 février 2005 a introduit une
nouveauté dans le décompte : chaque personne
handicapée bénéficiaire de l'obligation
d'emploi compte pour une seule unité dès lors
qu'elle a été présente au moins six mois dans
l'entreprise (au cours de l'année civile considérée).
Cependant, nous avons insisté pour
que l'entreprise n'embauche pas seulement
des personnes avec un handicap léger dans la
perspective de remonter ce taux d'embauche".

Processus individuels

Résultat : l'entreprise s'engage à examiner
“toutes les possibilités tendant à recruter des
salariés connaissant un handicap lourd" et
elle “fera les démarches nécessaires auprès
de l'Agefiph [ 1 ]Association de gestion du fonds pour l'insertion des
personnes handicapées
". Jusqu'en 2018, le groupe doit
recruter 120 salariés handicapés. Ils rejoindront
les 648 cast members en situation de
handicap déjà présents au sein des équipes.
Un budget de 1 million d'euros est prévu en
2014 pour le financement des mesures inscrites
dans l'accord.

Par exemple, la recherche d'un nouvel emploi
portera sur l'ensemble des activités du
groupe, avec mise en place de formations. “Il
s'agit d'un budget supplémentaire qui s'ajoute
au budget légal consacré à la formation. Il
donne à chaque salarié le droit de se former
à un métier vers lequel il peut se diriger dans
le cadre d'un reclassement. Les frais pédagogiques,
ainsi que les moyens matériels, sont
pris en charge par ce budget spécifique", souligne
Patrick Maldidier. L'accord stipule qu'il
“est mis en oeuvre un processus individuel de
reclassement lorsqu'un salarié handicapé est
reconnu inapte définitif".

Par ailleurs, l'entreprise entend poursuivre son
engagement vis-à-vis du secteur protégé. Son
objectif sur les cinq prochaines années est de
contribuer à hauteur de 4 millions d'euros aux
activités des structures du milieu protégé.

Notes   [ + ]

1. Association de gestion du fonds pour l'insertion des
personnes handicapées