Formation des jeunes - Accroître l'employabilité et les possibilités effectives de seconde chance

Par - Le 15 janvier 2014.

Un rapport de l'Assemblée nationale
sur “L'évaluation des politiques
publiques en faveur de la mobilité
sociale des jeunes" (rapporteurs :
Régis Juanico, PS, et Jean-Frédéric
Poisson, UMP) préconise, notamment,
de promouvoir des parcours
d'orientation en généralisant les dispositifs
de tutorat et de parrainage,
comme les “cordées de la réussite".
Le rapport propose aussi de développer
une offre d'accompagnement
pour des titulaires d'un bac professionnel
en vue d'augmenter leur
chance de réussite dans les filières
courtes (sections de technicien supérieur,
etc.), et de renforcer le dispositif
des bureaux d'aide à l'insertion
professionnelles (BAIP) des universités,
par exemple en inscrivant un
volet “orientation et insertion professionnelle"
dans les contrats liant
l'État et les établissements d'enseignement
supérieur.

L'objectif de 500 000
apprentis en 2017


Les rapporteurs insistent sur la
nécessité de redonner de la visibilité
aux filières professionnelles :
la réhabilitation de l'apprentissage
et la garantie des moyens de
son développement – l'objectif de
500 000 apprentis en 2017 – passe
par des partenariats et des passerelles
avec les CFA. Ils demandent
le renforcement des moyens des
plateformes d'aide et de suivi aux
décrocheurs, et d'inscrire rapidement
au programme de la modernisation
de l'action publique (Map)
la simplification de l'offre globale
de seconde chance. Ils conseillent
d'améliorer la couverture du territoire
par les écoles de la deuxième
chance, en concertation avec les
Régions, et bien sûr d'augmenter
le nombre de jeunes bénéficiaires.
Corollaire : une meilleure utilisation
des ressources de l'Éducation
nationale (places vacantes dans
les lycées professionnels et internats,
développement des structures
alternatives de type micro-lycées).
Ils mettent aussi en évidence le rôle
des Missions locales et souhaitent
l'augmentation de leur dotation “afin
de rendre l'accompagnement plus
intensif", et encouragent les bonnes
pratiques comme le parrainage ou
les réseaux avec les entreprises.

Une “garantie d'accès
à la formation"


Pour accroître l'employabilité des
jeunes et les possibilités effectives
de seconde chance, le rapport
insiste sur la nécessité de favoriser
l'accès des jeunes à la qualification
tout au long de leur parcours. Pour
les moins diplômés et les anciens
décrocheurs, il préconise d'instituer
pour chacun une “garantie d'accès
à la formation et à la qualification"
par la création d'un droit de tirage
dans le cadre du compte personnel
de formation (CPF), et par la reconnaissance
de l'expérience : mieux
valoriser les compétences acquises
par les jeunes dans un cadre professionnel
ou associatif. Autres pistes à
explorer : simplifier la validation des
acquis de l'expérience (VAE) et le
système de certifications...

Enfin, toujours pour soutenir et valoriser
l'acquisition de compétences
et d'expériences susceptibles d'accroître
l'employabilité des jeunes,
le rapport évoque le service civique,
qui favorise à ses yeux la mobilité
sociale des jeunes. L'emploi étudiant
pourrait être favoisé, “dans des
conditions compatibles avec la réussite
universitaire". Et la formation
initiale gagnerait, conclut le rapport,
à valoriser les compétences non
académiques.