Ile-de-France - Pour limiter les ruptures de contrats d'apprentissage

Par - Le 15 mars 2014.

Évoa (Évolution et optimisation
de l'apprentissage). C'est le nom
du dispositif que le Conseil régional
présidé par Jean-Paul Huchon
a décidé de pérenniser, en séance
plénière du 13 février dernier.
Ces contrats visent à favoriser
les démarches de “développement
durable" au sein des CFA
franciliens, avec quatre volets
bien distincts : la gouvernance,
la “responsabilité éducative et
sociale", la “responsabilité environnementale"
et la “responsa
bilité économique".
C'est en octobre 2012
que la Région a lancé
ce dispositif dans vingt
CFA pilotes, qui ont
conclu un contrat d'un
an renouvelable pour
bénéficier d'accompagnements
spécifiques.
Et plus d'un an
après, le bilan semble
concluant : 65 % des
CFA ont déclaré l'expérience
“positive" et
35 % “très positive"...
D'où la volonté du
Conseil régional de la
généraliser. Un nouvel
appel à candidatures
va donc être lancé pour
choisir de nouveaux CFA. Ceux
entrant dans la deuxième année
de contrat bénéficieront d'un
accompagnement plus individualisé,
en cohérence avec les “retours
d'expérience" de l'année
précédente.

Développeurs de
l'apprentissage


Autre mesure adoptée, l'assurance
d'un déploiement des “développeurs
de l'apprentissage".
Une initiative née voici plus de
vingt ans, en 1993, pour mettre
en relation les jeunes avec les
entreprises. Ils ont généré plus
de 46 000 contrats au cours de
l'année 2012, indique la Région.
Qui souhaite donc renforcer le
réseau.

Ces annonces s'inscrivent dans
un contexte de baisse du nombre
de contrats d'apprentissage au
niveau national. En Île-de-France,
le nombre d'apprentis a reculé
en un an de 2,76 %, passant de
85 000 à moins de 83 000. “Ce
qui pose véritablement problème,
c'est le désengagement de l'État
dans l'apprentissage", estime
Marie-Dominique Aeschlimann,
conseillère UMP au Conseil régional,
qui pointe les “coups portés
à l'apprentissage : suppression
de l'aide à l'embauche, réduction
de l'indemnité compensatrice forfaitaire..."
Elle note un dispositif
Évoa complexe qui risque, à son
sens, d'introduire des lourdeurs
handicapantes pour le système de
la formation. “Nous aurions préféré
que la Région se focalise sur les
équipements dans les centres de
formation et essaie de revaloriser
leurs moyens."