Le cadre européen de certifications : un “point de référence"

Par - Le 01 avril 2014.

36 pays participent au “cadre européen
des certifications" (CEC) [ 1 ]28 États membres de l'UE, cinq pays
candidats, ainsi que le Liechtenstein,
la Norvège et la Suisse.
À en croire un récent rapport de
la Commission européenne, il est
“largement admis comme point
de référence pour l'établissement
de cadres de certifications,
la mise en oeuvre de l'approche
fondée sur les acquis d'apprentissage,
de même que l'amélioration
de la transparence et la
reconnaissance des aptitudes et
compétences".

La Commission souhaite permettre
aux apprenants et aux travailleurs
d'améliorer la visibilité
de leurs compétences, quel que
soit le lieu où elles ont été acquises.
Le CEC a été officiellement
adopté par le Parlement européen
et le Conseil en 2008. Son objectif
est de favoriser la comparaison
des formations et des diplômes,
et est applicable à l'ensemble des
enseignements et des formations,
initiales ou professionnelles. Il
comporte 8 niveaux (voir encadré).
Il “encourage les autorités nationales
à rendre la reconnaissance
des qualifications plus facile et
transparente", rappelle le rapport,
et pourrait devenir le “pilier central
d'un futur espace européen
des compétences et des certifications"

Qualité de la formation

De l'expérience acquise dans sa
mise en oeuvre et de l'analyse
des éventuelles implications pour
l'avenir, la Commission formule
une série de recommandations
pour “accroître la pertinence,
l'efficacité et l'impact" du CEC.
Tout d'abord, il est bien sûr
nécessaire d'accélérer les mises
en correspondance avec le CEC
des cadres nationaux de certifications
et ce, compte tenu de
la nature changeante des systèmes
de certifications. Mais le
rapport insiste aussi sur le lien
à trouver avec un autre “outil de
référence", élaboré, lui, en 2010,
le “cadre européen de référence
pour l'assurance de la qualité
dans l'enseignement et la formation
professionnels". Ce dernier
accorde une place importante à
l'autoévaluation systématique.
Il comprend des mécanismes
d'évaluation interne et externe
qui doivent être définis par les
États membres. Ce pilotage devant
permettre un retour d'informations
sur les progrès accomplis.
Le cadre pour l'assurance
de la qualité appartient lui-même
à une série d'initiatives européennes
en faveur de la mobilité,
parmi lesquelles également
le système européen de crédits
d'apprentissage pour l'enseignement
et la formation professionnels
(Ecvet). Des dispositifs
parallèles et complémentaires
qui nécessitent des efforts de
communication, indique le rapport,
afin d'“atteindre davantage
les apprenants, les travailleurs et
d'autres parties prenantes".
Ces propositions devront prochainement
faire l'objet de discussion
entre la Commission et les
acteurs concernés par la mise en
oeuvre du CEC.

LES HUIT NIVEAUX DU CEC

 Niveau 1 : savoirs généraux de base.

 Niveau 2 : savoirs factuels de base dans un domaine de travail
ou d'études.

 Niveau 3 : savoirs couvrant des faits, principes, processus et
concepts généraux, dans un domaine de travail ou d'études.

 Niveau 4 : savoirs factuels et théoriques dans des contextes
généraux dans un domaine de travail ou d'études.

 Niveau 5 : savoirs détaillés, spécialisés, factuels et théoriques
dans un domaine de travail ou d'études, et conscience des limites
de ces savoirs.

 Niveau 6 : savoirs approfondis dans un domaine de travail ou
d'études requérant une compréhension critique de théories et de
principes.

 Niveau 7 : savoirs hautement spécialisés, dont certains sont à
l'avant-garde du savoir dans un domaine de travail ou d'études,
comme base d'une pensée originale et/ou de la recherche -
Conscience critique des savoirs dans un domaine et à l'interface
de plusieurs domaines.

 Niveau 8 : savoirs à la frontière la plus avancée d'un domaine
de travail ou d'études et à l'interface de plusieurs domaines.

Notes   [ + ]

1. 28 États membres de l'UE, cinq pays
candidats, ainsi que le Liechtenstein,
la Norvège et la Suisse.