Le cahier des charges du conseil en évolution professionnelle

Par - Le 01 septembre 2014.

Il est paru, au Journal officiel du
24 juillet. Au-delà de la présentation
des finalités, des publics et de
l'offre de services relative au conseil
en évolution professionnelle, l'arrêté
du 16 juillet 2014 précise les modalités
de mise en oeuvre et de suivi. Le
nouveau service d'appui aux actifs
suppose d'accorder une attention
particulière au professionnalisme des
équipes en charge du dispositif.
Gratuité, accessibilité, neutralité et
anonymat sont ses grands principes
fondateurs. Mais comment faire du
sur-mesure quand on s'adresse à
l'ensemble des actifs ? La réponse
semble tenir dans le modèle suivant :
industrialisée en ce qu'elle repose
sur un collectif d'opérateurs retenus
pour leurs compétences et périmètre
d'intervention respectifs, l'offre de
services n'en est pas moins individualisée
et personnalisée pour l'usager.

Motivations et adaptation

Le cahier des charges insiste, elle doit
être mobilisée en fonction des besoins
des bénéficiaires, et tenir compte de
leur situation, de leurs contraintes,
notamment familiales, et de leur
degré d'autonomie. L'utilisation de
modalités de délivrance à distance
est possible, ainsi que le recours par
les opérateurs à des prestataires
externes (bilan de compétences, aide
à la création ou reprise d'entreprise,
etc.), dont ils resteront cependant garants
de la qualité de service. Celle-ci
reposant sur la professionnalisation
des équipes, le cahier des charges
insiste sur “l'obligation d'actualiser
leurs compétences".

Impartialité

Lesquelles impliquent notamment
la capacité de dresser un état des
lieux des atouts de la personne, de
ses motivations et de ses capacités
d'adaptation ; d'expliciter les objectifs
poursuivis, d'identifier et d'ajuster
avec la personne la stratégie envisagée
; de conseiller la personne dans
sa démarche pour élaborer ou conforter
son projet professionnel ; d'aider à
capitaliser l'expérience de la conduite
de son projet ; et enfin de mobiliser
toute mesure ou partenaire afin de
prévenir et de réguler les éventuelles
difficultés.

Dans sa posture de “facilitateur",
le conseiller se devra de respecter
“l'impartialité", “la confidentialité" et
“l'initiative de la personne", en portant
“une attention particulière aux
publics les plus fragiles" – notion que
le cahier des charges ne définit pas.

Suivi national et régional

Source de tensions entre l'État et
l'Association des Régions de France
lors de la préparation des décrets
d'application de la loi du 5 mars, la
question du suivi de la mise en oeuvre
du CEP fait l'objet du dernier point du
cahier des charges. Sans indication
de périodicité, l'arrêté du 16 juillet
évoque un suivi national et régional
sur la base d'indicateurs communs,
“co-construits à l'initiative de l'État
avec les têtes de réseaux des opérateurs
CEP et l'appui de la Dares, (…)
objet d'un échange préalable avec
l'ARF [et] arrêtés après concertation
au sein du Cnefop (Conseil national
de l'emploi et de la formation professionnelle)."
Il s'agira d'appréhender la diffusion
du conseil en évolution professionnelle
auprès des publics bénéficiaires
potentiels et sa montée en charge
chez chacun des opérateurs, en
termes de publics cibles, de “volumétrie"
(bénéficiaires et services), d'évolution
de l'offre de services, la durée
et de typologie des parcours d'accompagnement.
Sans oublier de mesurer
l'impact du CEP sur la situation des
bénéficiaires.