Le Cnam adapte son offre au compte personnel de formation

“Se positionner comme un
acteur fort dans la mise en place
de la réforme de la formation
professionnelle, notamment le
compte personnel de formation
(CPF)", c'est l'objectif du Cnam
(Conservatoire national des arts
et métiers), souligné par son administrateur
général Olivier Faron, le
8 septembre dernier, lors de sa
conférence de rentrée.

“Compacter au format"

Pour y parvenir, il faut bien sûr
que ses diplômes soient intégrés
dans la liste des formations
éligibles au CPF, mais aussi
que cette offre de formation
soit compactée au format CPF,
c'est-à-dire 150 heures. Sans
oublier d'en informer les futurs
auditeurs. “Nous y travaillons, et
serons prêts pour proposer, dès
janvier prochain, des formations
dans le cadre de ce dispositif",
a-t-il annoncé.

Une offre “plus lisible,
plus réactive"

L'établissement public de formation,
qui fête dans quelques
jours ses 220 ans, va “renforcer
sa présence dans les territoires,
en répondant mieux aux
demandes des entreprises et des
salariés". Un tel positionnement
passe notamment par un aménagement
de son offre de formation
“pour qu'elle soit plus lisible
et plus réactive à la demande".
Le Cnam entend poursuivre et
renforcer ce qu'il fait depuis
longtemps : mettre la formation
professionnelle supérieure tout
au long de la vie à la portée de
chacun en sortant ses formations
des amphithéâtres.

Davantage de cours
en ligne

L'administrateur a rappelé que
le Cnam a, par exemple, été le
premier établissement à diffuser
ses cours sur le réseau hertzien,
puis rendu ses cours accessibles
sur Internet. Aujourd'hui, avec
le développement des technologies
de l'information et de la
communication, l'établissement
propose des Mooc (massive open
online courses, cours en ligne
ouverts), tels que “Du manager
au leader" de Cécile Dejoux, qui
comptabilise plus 36 000 inscrits.
“20 % des inscrits vont jusqu'au
bout de leur formation. Et 10 %
d'entre eux expriment leur souhait
de suivre une formation au Cnam.
Les Mooc constituent un formidable
outil des visibilités pour
notre établissement", s'est réjoui
Olivier Faron.
Qui veut étoffer
cette offre.

Au cours de l'année 2014-2015,
sept autres Mooc viendront compléter
les quatre existants, dont
“Dernières nouvelles du crime"
d'Alain Bauer, et “Désir d'entreprendre",
d'Aurélien Ferry et
Mohamed Bayad.

Le “Réseau
Vincent Merle"

Pour l'administrateur général
du Cnam, lancer de nouveaux
cursus ou explorer des modes
de formation et de certification
différents a une seule et unique
finalité : l'emploi.
“Nous devons revenir à nos fondamentaux
: aider et accompagner
par la formation les publics
en difficulté vers l'emploi. C'est
l'un des objectifs du Réseau
Vincent Merle" − ainsi nommé
en mémoire du père de la VAE,
longtemps titulaire de la chaire
“Travail, emploi, acquisitions professionnelles"
au Cnam.

Dans le cadre de cette mission
sociale, l'établissement public
a pris l'engagement d'être plus
présent, notamment, auprès des
détenus, en
leur proposant
des formations
facilitant leur réinsertion professionnelle.

À Mayotte...

Les ambitions du Cnam pour
l'emploi dépassent les frontières
métropolitaines. “Avec la réouverture
en 2013-2014 du centre
régional de Mayotte, nous assurons
désormais la couverture du
territoire national", s'est réjoui
Olivier Faron.

... et à l'international

À l'international, il a renforcé la
présence de son établissement
au Maroc et au Liban. Il a ouvert
des chantiers à Madagascar et en
Haïti. Il a développé des échanges
et partenariats avec des Universités
chinoises et brésiliennes. En Côte
d'Ivoire, il collabore étroitement
avec l'Institut national polytechnique
Félix Houphouët-Boigny
(INP-HB) pour le développement
de formations conjointes.

LE 10 OCTOBRE : 220 ANS

Le Cnam a été créé par
la Convention le 10 octobre 1794
sur proposition de l'abbé Grégoire.
Pour célébrer cet anniversaire,
le Cnam organise le 10 octobre
des manifestations partout en
France. La journée sera marquée
par des ateliers et conférences,
des concours d'innovation,
des remises de diplôme, etc.