Les employeurs de l'économie sociale solidaires de la CGPME dans son refus de l'Ani

Par - Le 15 janvier 2014.

L'Union des employeurs de l'économie
sociale et solidaire (Udes) a affirmé sa solidarité
avec la Confédération des petites et
moyennes entreprises dans son rejet de
l'accord. Certes, l'Udes, comme l'UnaPL (professions
libérales) ou la FNSEA (employeurs
agricoles) ne faisait pas, pour cause de
non-représentativité, partie des organisations
d'employeurs invitées à débattre à la
table des négociations. Certes également,
l'ex-Usgeres ne rejette pas l'Ani en bloc,
considérant le verre à moitié plein que représente
la création du CPF, son abondement à
150 heures et son financement dédié. De la
même manière, elle salue la mise en place
de l'entretien professionnel “qui rejoint une
proposition clé de son accord du 23 mai 2011
sur l'égalité et la prévention des discriminations
dans l'économie sociale" et la prérogative
réaffirmée des Opca en matière de
conseil, de maîtrise de la qualité et des coûts
de formation, de mise en place des politiques
de certification ou de gestion prévisionnelle
des emplois et des compétences (GPEC).
Mais dans le même temps, l'Union des
employeurs de l'économie sociale avoue
son insatisfaction quant aux mesures de
financement, particulièrement en matière de
mutualisation des fonds. “L'Union réitère ses
réserves sur le financement de la formation
professionnelle, souligne-t-elle, la suppression
totale ou partielle de l'obligation légale
« plan de formation » pour les entreprises
de 10 salariés et plus diminuera l'accès des
TPE-PME aux fonds de la formation", surtout
dans les métiers de l'économie sociale où
“le manque de formation initiale sur certains
métiers et les obligations de qualification
liées à certaines professions rendent l'accès
à la formation continue primordial".

Enfin, l'Udes déplore son absence du futur
Comité paritaire national pour l'emploi et la
formation professionnelle (CPNEFP) et de
ses déclinaisons régionales. “Les intérêts et
spécificités de ces 223 000 employeurs et
de leurs 2,3 millions de salariés ne pourront
être pris en compte. En dehors des accords de
branche, ils ne pourront pas participer, notamment
au niveau territorial, à l'élaboration des
listes de formations éligibles au CPF", avertit
l'Union qui, à l'image de la CGPME, entend
bien faire valoir ses propositions auprès du
gouvernement et des parlementaires dans le
cadre du débat sur le nouveau projet de loi.