Transport aérien - Quand les compétences prennent leur envol

Les opérateurs français du
transport aérien voient leurs
parts de marché s'éroder d'un
point par an depuis dix ans. Le
collecteur interprofessionnel
Opcalia a été mandaté pour
la mise en oeuvre de l'Adec −
accord pour le développement
de l'emploi et des compétences
− signé en novembre dernier
par l'État, les organisations
d'employeurs et les syndicales
de l'aérien. ^{[ 1 ]}Ministère du Travail, Fédération
nationale de l'aviation marchande
(Fnam), Syndicat des compagnies
aériennes autonomes (Scara), syndicats
de salariés (FCT-CGT, CFTC, Fnema
CFE-CGC, Ufa-FGTE-CFDT, Feets-FO et
Unsa)..
Ils poursuivent un double objectif
: développer l'employabilité
des salariés à travers la
formation, et donner aux entreprises
les moyens d'améliorer
leur compétitivité, à l'heure où
elles traversent cette période
difficile sur le plan économique.
Valable deux ans, l'Adec
s'applique à toutes les entreprises
relevant de l'accord sur
la formation professionnelle
dans le transport aérien du 27
mars 2012 et qui appliquent la
convention collective nationale
du personnel au sol.

Trois études sont
lancées

Contactée par L'Inffo, Myriam
Alcandre, responsable emploi-formation
au sein de la Fédération
nationale de l'aviation marchande
(Fnam), précise : “L'accord
concerne essentiellement le personnel
au sol (agents d'escale,
agents d'accueil, agents ^{[ 2 ]}Afis Aerodrome flight information service. qui assurent les services d'information
de vol et d'alerte sur un
aérodrome, et les PNC (personnels
naviguants commerciaux). Il s'agit
également d'accompagner les aéroports
en matière d'ingénierie de
formation, de développement des
compétences et de recrutement.
Pour cela, une étude a été lancée
sur le tutorat dans les entreprises,
une deuxième concernera les
outils d'accompagnement et une
troisième portera sur la gestion de
la qualité."

En outre, en “aviation générale" ^{[ 3 ]}Toute forme d'aviation à l'exclusion
des activités militaires et des activités
de transport aérien commercial.,
les TPE-PME devraient aussi être
concernées par l'Adec, dans la
mesure où “elles rencontrent de
fortes difficultés en matière de
formation dans le secteur de la
maintenance. Une réflexion est
menée pour savoir comment former
les personnes dans le respect
de la nouvelle réglementation européenne
et sur quels organismes
de formation ces entreprises
vont pouvoir s'appuyer", indique
Myriam Alcandre. D'autres actions
seront mises en place jusqu'au
31 décembre 2015. L'ensemble
bénéficie d'un financement de
6 millions d'euros, dont 1,6 million
de l'État. Enfin, l'évaluation
du dispositif est prévue au premier
trimestre 2016.