Trois questions à Allisende Aimar, directrice adjointe des affaires sociales de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD)

“Un accord ambitieux"

La FCD est signataire d'un accord de branche relatif au contrat de
génération avec trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, FO),
prévoyant le recrutement de 30 000 jeunes de moins de 26 ans et de
1 600 salariés de 50 ans et plus en CDI, en trois ans.

Sur quelles bases ont débuté les
négociations et à quoi ont-elles abouti ?

La négociation devait être précédée d'un
diagnostic, comportant notamment la pyramide
des âges des salariés de la branche, laquelle
compte, à ce jour, 610 000 salariés. L'accord
permettra aux entreprises dont l'effectif est
compris entre 50 et 299 salariés de bénéficier
directement des aides prévues pour l'embauche
de jeunes et le maintien dans l'emploi de
seniors, sans avoir à conclure d'accord ou
de mettre en place un plan d'actions.

Les entreprises tiendront-elles
cet objectif ?

C'est l'objectif fixé par l'accord. Les actions qu'il
prévoit permettront aux enseignes d'y parvenir,
malgré un contexte économique fragile.

Selon vous, quel point de l'accord est
le plus intéressant ?

Il y en a plusieurs. Au niveau de la branche,
seront mises en oeuvre, d'une part, des
mesures visant l'amélioration des conditions
d'emploi des jeunes et des salariés plus
âgés, et d'autre part, des actions renforçant
l'attractivité des métiers. Sur ce point,
des campagnes de promotion des métiers
de la branche seront menées dans les
collèges et lycées. Concernant les salariés
seniors, il a été décidé de majorer le forfait
horaire de 25 % par rapport au taux de
droit commun des périodes et contrats de
professionnalisation. Finalement, notre
accord est particulièrement ambitieux.

Propos recueillis par C. P.