Une semaine pour rendre visibles les solutions à l'illettrisme

Inffo formation n° 863 - 1-14 octobre 2014

Par - Le 01 octobre 2014.

Plus de 100 manifestations et actions de
sensibilisation dans toutes les régions : les
premières journées nationales d'action contre
l'illettrisme se sont déroulées la semaine du 8
au 14 septembre. L'objectif était de “délivrer
une information simple sur l'action contre
l'illettrisme et de rendre visibles les solutions
locales", explique Hervé Fernandez, le directeur
de l'Agence nationale de lutte contre
l'illettrisme (ANLCI).

La date du 8 septembre correspond à la journée
internationale pour l'alphabétisation de
l'Unesco. Pour Marie-Thérèse Geffroy, présidente
de l'ANLCI, “il est important pour nous
de faire entrer la lutte contre l'illettrisme dans
cette préoccupation mondiale". En France,
2,5 millions de personnes âgées de 18 à
65 ans sont en situation d'illettrisme, après
avoir pourtant été scolarisées.

Le nouveau plan d'action
opérationnel


Coordonnées par l'ANLCI, ces premières
journées se sont inscrites dans la continuité
de l'année 2013, au cours de laquelle la lutte
contre l'illettrisme avait été déclarée “Grande
cause nationale" par le Premier ministre. Fin
2013, l'État, les Régions, les partenaires
sociaux et les chambres
consulaires ont d'ailleurs
fait cause commune
en fixant, ensemble, des orientations stratégiques
pour que l'illettrisme poursuive son
recul d'ici 2018. “Le nouveau plan d'action
opérationnel de l'ANLCI, approuvé en avril
2014 par son conseil d'administration, vise
à mettre en oeuvre ces orientations tout en
prenant en compte le contexte de la loi du
5 mars 2014 relative à la formation", expose
Hervé Fernandez.

L'éligibilité au compte personnel de formation
(CPF) de formations visant l'acquisition
d'un socle de connaissances et de compétences,
la montée en charge des partenaires
sociaux et des Régions dans la lutte
contre l'illettrisme constituent pour l'ANLCI
une “avancée considérable en même temps
qu'une opportunité pour le développement
de la formation de base".

Une “charte d'engagement"
pour les organismes
de formation


Dans le cadre d'une large concertation
avec différents partenaires (organismes de
formation, collectivités territoriales, Fonds
paritaire, Opca, etc.), l'ANLCI a construit
“un formulaire de renseignements, afin que
les organismes de formation décrivent leur
manière d'intervenir dans le champ de l'illettrisme",
fait valoir Hervé Fernandez. Ce formulaire
a été présenté le 11 septembre aux
partenaires sociaux, de manière à recueillir
leurs remarques.

Dans un second temps, toujours dans l'esprit
d'un échange de bonnes pratiques, l'ANLCI
va préparer une “charte d'engagement de
services" aux organismes de formation.
“Notre rôle est de donner des repères
stables pour que les actions de lutte contre
l'illettrisme se développent", insiste le directeur
de l'Agence.

Former les conseillers

En concertation avec les Opca et les Fongecif,
l'ANLCI a par ailleurs élaboré des séquences
de formation de deux jours pour les conseillers
de ces structures dans la perspective de
mise en place du conseil en évolution professionnelle
(CEP).

La première session de formation relative à
l'illettrisme débutera le 6 octobre prochain
avec des conseillers d'Opca, avant d'être
généralisée.