Dekra – Un échafaudage devant lequel le formateur apprend aux stagiaires les rudiments du port du harnais.
Inffo formation
Visite de la nouvelle plateforme de formation de Dekra, multinationale de l'expertise technique
Voici un peu plus d'un an, la multinationale Dekra installait à Massy, au sud de Paris, un centre regroupant une kyrielle de formations dans l'univers de la logistique, de l'habilitation électrique, du stockage industriel ou de l'échafaudage. Il ouvre un cursus sur les infrastructures de recharge pour les véhicules électriques et hybrides.
Par Eric Delon - Le 19 juillet 2022.
Un bâtiment ultra-moderne au sein d'une zone d'activité francilienne. En face, des champs à perte de vue. Bienvenue au nouveau centre de formation de Dekra France, filiale de l'un des géants mondiaux de l'expertise, de l'inspection et de la certification, qui s'est installée à Massy (Essonne) dans le sud de Paris, voici un peu plus d'un an, en pleine pandémie. Pratique, le siège de l'entreprise n'est situé qu'à dix minutes en voiture, au Plessis-Robinson.
“La situation géographique de notre nouveau centre est idéale pour nos stagiaires et pour nos formateurs. Nous sommes à deux pas de l'aéroport d'Orly, du plateau de Saclay avec sa kyrielle d'entreprises, et de l'autoroute A6", plaide Arnauld Héry, le directeur des activités formation, qui vient de rejoindre le groupe après avoir exercé les mêmes fonctions pendant de longues années chez McDonald's France.
Animé par une équipe d'une vingtaine de formateurs, le nouveau centre de Massy abrite, outre une petite dizaine de salles de cours classiques, des plateaux techniques flambant neufs, avec du matériel de pointe (chariots, plateformes élévatrices, ponts roulants, échafaudages, etc.). “Notre nouvelle infrastructure vient compléter notre dispositif de formation actuel de plus de 3 000 m² qui comprend un bâtiment à Marseille, ouvert en 2019, ainsi que des espaces de formations régionaux", précise Corinne Pillement, la responsable du centre.
Modules obligatoires et réglementaires
Les typologies de formation proposées aux collaborateurs du groupe ainsi qu'aux clients externes (SNCF, FM Logistic, Enedis, Schindler, etc.) se composent majoritairement de modules obligatoires et réglementaires, comme l'habilitation électrique, la conduite de chariots élévateurs, de nacelles, le travail en hauteur (échafaudages posés, roulants, port du harnais), ou encore la gestion d'un environnement amianté.
“Nos formations sont plus particulièrement adaptées aux professionnels spécialistes de la sécurité et de la prévention, aux techniciens, opérateurs, conducteurs, et tous ceux qui doivent accomplir les tâches de production, de maintenance ou de conduite", rappelle Arnauld Héry, qui souligne que le centre ouvrira également, dans quelques semaines, des cursus sur les infrastructures de recharge pour les véhicules électriques et hybrides (IRVE). “Afin d'être en phase avec notre stratégie RSE, notre centre est équipé de bornes IRVE mises à disposition de nos stagiaires, ainsi que de panneaux photovoltaïques et d'éoliennes qui alimentent les éclairages de nos locaux", poursuit-il.
Épreuve d'habilitation
On se dirige vers l'immense hangar de 1000 m2, où cohabitent fenwicks (chariots élévateurs), rayonnages métalliques et éléments de stockage géants. Dans l'un des coins de l'espace, un échafaudage de 10 mètres devant lequel Jean-Michel, le formateur maison, la cinquantaine sportive, apprend aux stagiaires les rudiments du port du harnais. Ses stagiaires ? Une petite cohorte fonctionnaires de la préfecture de Paris et des salariés d'entreprises du bâtiment ou de désinfection.
Un à un, les stagiaires grimpent en haut de l'édifice en utilisant ledit harnais. L'œil bleu rieur, crinière blanche, physique de déménageur, Jean-Pierre vient de redescendre. Le port du harnais n'a pas de secret pour lui. Il travaille pour une société spécialisée dans la chasse aux nuisibles (rats, pigeons, frelons asiatiques, etc.). Il passe son temps dans les arbres ou sur les bâtiments. Chaque année, il doit repasser l'habilitation du port du harnais. “C'est un peu répétitif car je connais cela par cœur, mais c'est toujours utile de réviser les fondamentaux, notamment en matière de sécurité", sourit-il.
Demain, la réalité virtuelle
Juste à côté, des chariots attendent des stagiaires pour les former au déplacement dans des nacelles, comme les restaurateurs du Louvre. Non loin, dans une pièce baptisée Tesla, un formateur maison explique à six diagnostiqueurs immobiliers comment travailler de manière sécurisée dans un environnement amianté. Dans une autre salle, un formateur explique à un opérateur SNCF ceint d'une combinaison orange comment travailler sous tension, en toute sécurité.
“Nous proposons des formations inter-entreprises, dans nos locaux, des modules intra, dans les locaux de l'entreprise, mais aussi des formations tutorées à distance, explique Corinne Pillement. Notre centre marseillais propose depuis quelques mois des formations en réalité virtuelle, par exemple pour les incendies. Le centre de Massy sera également équipé de cette technologie au cours de l'année." •