Différents types de tensions
Par Luc Emeriau - Le 16 septembre 2010.
Face à cet état des lieux, deux types de difficultés de recrutement peuvent apparaître, analyse le Conseil d'orientation pour l'emploi(COE). D'abord, dans les métiers où il existait déjà des tensions avant la crise (et où il en existe parfois encore) : emplois peu qualifiés, souffrant d'un déficit d'image (bâtiment, filière EADA, chimie, etc.), d'un manque d'attractivité des études (considérés comme techniques, à contenu scientifique, etc.) ou d'un fort turn-over (tourisme, réparation automobile, etc.). Ensuite, dans des métiers qualifiés spécifiques, amenés à se développer.
Pour les premiers, toutes les filières s'accordent à dire que la nouvelle dimension “verte" des activités devrait permettre d'attirer davantage de main-d'œuvre, notamment chez les jeunes. Elle va obliger à développer des compétences transversales plus ou moins complexes et importantes (éco-construction, éco-conduite, éco-citoyenneté, etc.). Les “volumes de personnels à former sont très importants et vont peser fortement sur les dispositifs de formation, souligne le Centre d'analyse stratégique. Les nouveaux financements et dispositifs de formation (Fiso, FPSPP, Dif) constituent néanmoins de réelles opportunités pour la formation des professionnels de la croissance verte et doivent être mobilisés largement."
Les métiers concernés
Les tensions se manifestent aussi bien dans le gros œuvre (maçon) que dans la finition (peintre, plâtrier, carreleur), en passant par les domaines de la couverture, de la plomberie et du chauffage. La serrurerie métallerie, située à la frontière de la métallurgie et du BTP, est particulièrement touchée. Également déficitaires, la menuiserie, qui s'est scindée en deux branches (la fabrication et la pose),
ou encore l'électricité, avec la domotique.
Dans les TP ; ce sont les canalisateurs, les mécaniciens et les conducteurs d'engins qui font le plus défaut.