Front de Gauche : “Un premier niveau de qualification pour tous"

Par - Le 01 avril 2010.

L'approche qui est la nôtre est de saisir tous les leviers d'action au niveau régional qui peuvent avoir des répercussions au niveau national, et avec la formation professionnelle, nous sommes gâtés, puisque c'est une prérogative des Régions", indique François Coq, secrétaire national, en charge de l'éducation et de la formation au Parti de Gauche (membre du Front de Gauche). Il dénonce “un glissement vers une marchandisation et une privatisation de la formation", qui mène, “entre autres, au démantèlement de l'Afpa". Pour y faire face, il souhaite “déléguer la formation professionnelle aux organismes publics : ceux issus du paritarisme, de l'éducation populaire et de l'économie sociale et solidaire", tout en ayant conscience que cette approche “se heurterait à des cadres législatifs nationaux et européens". Le Front de Gauche veut “assurer un premier niveau de qualification pour tous", avec “des qualifications reconnues, et pas seulement des compétences à monnayer individuellement face à un employeur". Il défend le développement de l'apprentissage dans les établissements publics de l'Éducation nationale, “alors que se multiplient les CFA privés". Et préconise “la gratuité et la rémunération de la formation pour tous les salariés non indemnisés, et ceux qui ne relèvent pas d'une convention spécifique". Enfin il souhaite “solliciter le peuple souverain et mettre en place des structures d'évaluation de la pertinence et de la qualité des formations où siègeraient des élus, des bénéficiaires, des organismes de formation, les syndicats".

[(PCF : lier crédit bancaire aux entreprises et formation
Le Parti communiste (engagé dans le Front de Gauche avec le Parti de Gauche) propose la réunion de conférences annuelles réunissant les conseillers régionaux, les syndicats, des représentants du personnel, le mouvement associatif, les employeurs, mais aussi, explique Yves Dimicoli, responsable économique national du PCF, “les représentants des banques et des établissements financiers, pour faire un inventaire chiffré des emplois nécessaires, des conversions d'emplois précaires en emplois stables et des formations pour accéder à de nouveaux emplois, permettant de construire un schéma d'emploi et de formation. Les objectifs chiffrés pourraient s'imposer aux choix d'investissements et aux politiques d'aides de la Région". Pour assurer le financement des actions de formation, le PCF propose la création d'une nouvelle institution, “le Fonds régional pour l'emploi et la formation, fonds public alimenté à partir d'un redéploiement des crédits d'actions de développement régional. Il prendrait en charge une partie des intérêts versés aux banques par les entreprises sur leurs crédits pour investissements. Plus une entreprise créerait d'emplois ou enverrait des salariés en formation, et plus la bonification de ce fonds serait importante".

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