L'ANT devient LaDom et compte “orienter la formation pour l'emploi"
Par Centre Inffo - Le 01 avril 2010.
2010 est l'année du changement pour l'Agence nationale pour l'insertion et la promotion des voyageurs (ANT), qui s'appelle depuis le 20 janvier dernier l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité (LaDom).
Un changement de nom qui traduit une évolution des compétences de l'ANT, qui était auparavant “une agence exclusivement consacrée à la formation professionnelle en mobilité", explique François-Xavier Bieuville [ 1 ]François-Xavier Bieuville était directeur général de l'ANT depuis avril 2009. Ses fonctions dans le corps préfectoral l'ont conduit notamment à travailler en Nouvelle-Calédonie. , le directeur général de LaDom. “Nous conservons notre cœur de métier. Toutefois, suite à la loi de développement économique pour l'outre mer (Lodéom) adoptée en juin dernier, le ministère de l'Outre-mer a souhaité que l'ANT devienne l'opérateur unique de la mobilité de nos concitoyens des Dom." [ 2 ]Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et Réunion. Ces compétences étaient auparavant assurées par deux opérateurs qui ne relèvent pas du ministère de l'Outre-mer.
LaDom a désormais deux nouvelles missions : la prise en charge du “passeport mobilité", mis en place en 2002, qui consiste à “apporter une aide financière (un vol aller-retour par année universitaire) aux jeunes originaires des Dom-Tom qui n'ont pas d'autre choix que de venir en métropole pour pouvoir poursuivre leurs études ou leur formation", explique François-Xavier Bieuville. Ce passeport est géré conjointement par le Crous et LaDom.
L'aide à la continuité territoriale relèvera elle aussi de LaDom désormais. Elle consiste à financer, sous condition de ressources, le déplacement pour des raisons personnelles (comme visiter sa famille par exemple) des Ultra-marins en métropole.
La formation professionnelle en mobilité sera touchée par les changements en 2010. Dorénavant, LaDom “orientera la formation pour l'emploi et ne fera plus de formation pour faire de la formation", poursuit le directeur général. “Auparavant, nous étions dans une logique de demande de formation ; désormais, nous serons dans une logique d'offre. Il faut former avec le souci de se rapprocher le plus possible des besoins des entreprises." Chaque année, 5 000 personnes bénéficient d'une mesure de mobilité pour leur formation professionnelle, dont 42 % de niveau V, la majorité étant des jeunes sortis du système scolaire, venant de lycée professionnel ou en échec après un ou deux ans passé à l'Université.
En outre, LaDom compte accentuer son suivi. Les stagiaires seront accompagnés tout au long de leur parcours de formation, mais aussi après, afin de les accompagner dans l'emploi. La convention d'objectifs et de moyens signée en avril 2009 par l'État et LaDom ayant pour objectif d'inclure dans l'emploi 60 % des personnes qui passent par LaDom, contre un taux inférieur à 50 % actuellement.
Pour se faire, LaDom, qui compte actuellement “cinq délégations dans les Dom et onze délégations régionales", va “revoir ses implantations régionales. Elles seront réorganisées - en concertation avec l'ensemble de nos partenaires, notamment les partenaires sociaux - selon leurs spécificités économiques pour augmenter les chances des jeunes de trouver un emploi dans la région où ils ont été formés", conclut le directeur général de LaDom.
Notes
1. | ↑ | François-Xavier Bieuville était directeur général de l'ANT depuis avril 2009. Ses fonctions dans le corps préfectoral l'ont conduit notamment à travailler en Nouvelle-Calédonie. |
2. | ↑ | Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et Réunion. |