La fonction publique territoriale recrute !
Par Luc Emeriau - Le 16 septembre 2010.
Au 1er janvier 2009, le nombre d'agents des collectivités et établissements territoriaux était estimé à environ 1 771 000. Si les collectivités déclarent relativement moins de recrutements futurs, elles annoncent des embauches à la hausse, notamment dans les secteurs de la santé (+ 1,5 point) et de la petite enfance (+ 4 points)1.
Dans la santé, deux métiers sont particulièrement en tension. Tout d'abord celui d'aide-soignant. La profession (13 300 agents en 2007) souffre d'un déficit d'attractivité, en particulier en raison de conditions de travail difficiles (horaires et contact avec les patients). Second métier en tension : celui d'infirmier (8 500 agents en 2007). Ceux-ci sont employés par les communes de plus de 10 000 habitants (un agent sur trois), les Départements (30 % des agents) et les CCAS. Sont aussi recherchés, mais dans une moindre mesure, des ergo-
thérapeutes et des médecins cliniciens.
Côté petite enfance, les besoins sont également importants : agents d'accompagnement de l'enfance, assistants d'accueil petite enfance, éducateurs de jeunes enfants et animateurs de relais assistantes maternelles. Idem pour le secteur social, où sont prioritairement demandés des agents d'accueil, des aides à domicile, ainsi que des travailleurs sociaux. Les secteurs du bâtiment et de la voirie font partie de ceux qui recrutent le plus – mais difficilement – avec respectivement 7,7 % et 6,6 % des recrutements envisagés pour 2010.
Par ailleurs, près d'un fonctionnaire présent en 2006 sur quatre sera parti à la retraite d'ici 2013. Parmi les principaux métiers concernés, se trouvent, par ordre d'importance, ceux de secrétaire de mairie, agent d'entretien polyvalent, agent de gestion administrative, agent d'accompagnement de l'enfance, agent polyvalent de restauration, de technicien voirie, directeur général de collectivité ou d'établissement public ou encore de responsable des services techniques.
La formation au secours du secteur
Avec une filière diplômante allant du CAP à bac + 5, les métiers de la propreté se sont professionnalisés. Fin 2006, six certificats de qualification professionnelle (CQP) de la propreté ont été créés pour reconnaître les compétences acquises d'un salarié. “L'objectif était d'atteindre 3 000 délivrances de CQP en trois ans, indique Bertrand Castagné. En réalité, 6 000 personnes sont entrées dans la démarche – avec un taux de réussite de plus de 65 % – soit le double de ce qui avait été envisagé." Au-delà, en un an, 75 800 stagiaires ont été formés, soit 19 % des effectifs. Grâce aux différents dispositifs de formation, les salariés de la propreté ont bénéficié de plus d'1,3 million d'heures de formation, avec une moyenne de quatre jours de formation par stagiaire.