Information sur la formation : le secteur va continuer de se scinder entre organismes publics et organismes privés
Par Marine Miller - Le 29 novembre 2011.
Un paysage de plus en plus binaire. C'est ce qui apparaît nettement à l'examen du secteur de l'information sur la formation, aujourd'hui en 2011. Un champ divisé en deux : d'un côté, les structures publiques et de l'autre, les organismes privés.
Petit retour en arrière, quelques années après la loi fondatrice de 1971 sur la formation professionnelle, Centre Inffo devient la “référence" en matière d'information nationale sur la formation professionnelle continue.
Puis avec la décentralisation et les lois Auroux de 1982, les Régions ont besoin de structures qui leur fournissent de l'information territoriale. Naissent les Carif (Centres d'animation, de ressources et d'information sur la formation) et les Oref (Observatoires régionaux emploi formation). Ils s'adressent aux professionnels de la formation et sont financés par l'État et les Régions qui concluent de “contrats de projets". En relation avec les partenaires sociaux et les acteurs de la formation professionnelle auxquels ils fournissent des informations régionales, leurs missions ont été récemment redéfinies par la circulaire du 25 juillet 2011.
Plus ancrées dans les territoires : les Mife (Maisons de l'information sur la formation et l'emploi), qui, comme le précise leur charte adoptée en 2000, “remplissent une mission de service public dans le cadre d'une organisation territoriale enrichie par des pratiques de terrain."
D'autres acteurs s'agrègent, s'adressant directement à leurs publics finaux, tels les Fongecif qui informent les salariés, ou les Missions locales qui s'adressent aux jeunes. Enfin, les Cités des métiers fédèrent les professionnels du secteur pour accompagner - au sens large - le grand public.
Le virage internet
C'est au tournant des années 2000 avec l'émergence d'internet qu'apparaissent des sites qui mettent en ligne les informations relatives au champ emploi-formation. Depuis, ils répertoriant les offres et les informations sont foisonnantes. Tous ont-ils tous la compétence et l'expertise pour répondre aux besoins de chaque usager ? Les Centres d'information sur la formation initiale (CIO) se sont vu concurrencer par des organismes privés qui ont investi ce champ. Certains parents dépensent plusieurs centaines voir des milliers d'euros pour avoir accès à un accompagnement, alors que la même information est gratuite et disponible dans le service public. Mais croire que les organismes privés remplaceront les structures publiques semblent, pour l'instant, encore prématuré, voire illusoire…