Assumer l'“individualisation des parcours"
Par Benjamin d'Alguerre - Le 19 octobre 2011.
Situant son analyse sur un plan statistique, Stéphane Jugnot, chef du département Entrées et évolutions dans la vie active au Céreq, a mis l'accent sur les difficultés rencontrées par les statisticiens pour se conformer à la notion d'individualisation des parcours, en fonction des sources statistiques à leur disposition : “L'un des problèmes majeurs rencontrés par les chercheurs et les acteurs publics est la difficulté d'identifier les trajectoires", notamment pour les personnes les plus éloignées de l'emploi qui exercent de “petits boulots" ou multiplient les temps partiels. “Ils n'entrent que rarement dans les statistiques établies." Une situation qui n'est pas sans nuire aux politiques publiques de l'emploi, ayant tendance à préférer une approche de masse du problème plutôt que de tenir compte de l'unicité de chaque situation vécue. “Il ne faut surtout pas que les acteurs publics de l'emploi raisonnent selon une vision mécanique, a ajouté le statisticien du Céreq. Afin d'assurer un meilleur ciblage des parcours des demandeurs d'emploi, les entretiens individuels avec les agents du service public de l'emploi demeurent prépondérants !"