L'InterCarif se penche sur sa place dans le système de la formation et de l'orientation tout au long de la vie

Par - Le 16 juillet 2011.

Le réseau des centres d'animation, de ressources et d'information sur la formation (Carif) et des observatoires régionaux emploi-formation (Oref), réuni du 6 au 8 juillet à Bordeaux, a réfléchi à son “utilité sociale" et aux partenariats qu'il entretient sur le terrain dans un contexte impacté par la loi du 24 novembre 2009 et après les préconisations du rapport “Enquête sur le rôle et le fonctionnement des Oref et des Carif" de l'Inspection générale des affaires sociales, paru en 2010.

Il s'agissait pour les participants de mettre en lumière les actions du réseau, ses compétences et la qualité de son travail, alors qu'il attend la circulaire de la DGEFP redéfinissant ses missions avant que ne soient renouvelés les contrats de projet État-Région, en 2013.

Pour les y aider, des partenaires sont venus témoigner, aux côtés des personnalités du réseau, de la place incontournable des Carif et des Oref. À commencer par Françoise Amat, secrétaire générale du Conseil national pour la formation tout au long de la vie (CNFPTLV). Elle s'est félicitée que ce dernier compte dans ses rangs l'ensemble des acteurs de la formation professionnelle et a indiqué qu'il suivait de près, notamment, l'élaboration des contrats de plan régionaux de développement des formations professionnelles (CPRDFP), ce qui permet “de mesurer tous les enjeux portés à la négociation et la place et le rôle des Carif-Oref". Ajoutant qu'il faudrait “associer un peu plus la partie offre de formation et l'orientation".

Vincent Merle, président d'Aquitaine Cap métiers (voir aussi notre article), s'est fait l'avocat du territoire. Les actions sur les territoires ont été de “formidables amortisseurs de la crise" : solidarités, créations d'emploi et maillages territoriaux ont même favorisé un certain développement. “Cette dimension est à prendre en considération", a-t-il recommandé, estimant toutefois essentiel le débat entre les dimensions nationale et locale : “Apprenons à combiner les logiques macroéconomiques et les logiques territoriales", a-t-il exhorté.

“C'est une chance de pouvoir marier les sources de données" de la délégation régionale de l'Onisep et du Carif-Oref, et de “pouvoir les mettre au service du public aquitain toute l'offre de formation", s'est pour sa part réjoui Éric Mortelette, chef du Service académique d'information et d'orientation du Rectorat de Bordeaux, et directeur régional de l'Onisep en Aquitaine. Le Rectorat fournit à l'Oref Cap métiers toutes ses données, y compris celles de la “base de pilotage des établissements".

Pour Yannick Dufau, vice-président de Cap métiers et chef d'entreprise, il faut “un prisme local pour parvenir à adapter rapidement les compétences pour répondre aux besoins des entreprises". Pour y parvenir, les partenariats doivent aller au-delà de ceux impliquant l'Éducation nationale, le réseau des Carif, Pôle emploi et de la Direccte : “Il est tellement difficile d'assurer la survie puis le développement d'une entreprise ! Tout le monde a compris que cela ne peut se faire qu'avec la réunification de l'ensemble des énergies."

Avec celle de la Direccte, en tous les cas, a confirmé Serge Lopez, son directeur régional (voir aussi notre article), pour qui “il faut une intelligence de partenariats très concrète, en allant au-delà de luttes qui peuvent se comprendre pendant les périodes de turbulences". Et il a appelé à répondre aux besoins des individus et des entreprises, en enjoignant ces dernières à anticiper et à pratiquer la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.