S'adapter aux différentes attentes
Par Knock Billy - Le 16 juin 2011.
Modularisation de l'offre, développement de la FOAD, plannings de formation adaptés à un public qui ne se libère pas facilement (par exemple formation les vendredis après-midi et samedis matin sur deux ans, au lieu de un an à temps plein, etc.), voilà quelques exemples de pratiques permettant de s'adapter aux besoins exprimés.
Pour Abdeslam Mamoune, directeur du Service universitaire de formation continue et d'éducation permanente de l'Université de Bretagne occidentale, “l'évolution du nombre d'heures-stagiaires est très sensible à l'activité. Le développement récent d'une politique d'appui à la reprise d'études dans des formations diplômantes et l'alternance (apprentissage et contrat de professionnalisation) ont porté leurs fruits." La mise en place des parcours LMD à partir de 2004 a eu aussi une incidence, du fait de la “semestrialisation" et la modularisation des parcours.
Résultat, poursuit-il, “en regard, l'évolution du chiffre d'affaires reste positive, en raison principalement de l'effort fait dans la recherche de financement pour les parcours en formation diplômante, et notamment les formations par alternance". L'accompagnement du Conseil régional de Bretagne, via le chèque formation, compense en partie l'abandon du soutien du PRS (Programme régional des stages, passé sous le régime du marché, et visant essentiellement les publics à faible niveau de qualification). Seules aujourd'hui restent financées globalement les préparations aux deux DAEU, à travers une subvention dans le cadre de la promotion sociale.
“La VAE, un élément fondamental"
Multiple et variée, l'offre des Universités en matière de formation continue permet de mettre à profit des compétences ou des aptitudes acquises grâce à des années professionnelles pour accéder à des diplômes utiles pour la suite de sa vie professionnelle. Aujourd'hui, la prise en compte de la validation des acquis de l'expérience permet de “raccourcir" les parcours, insiste Jean-Marie Filloque, qui précise qu'“associée aux dispositifs tels que le Dif, elle est un élément fondamental de l'adaptation de nos services face à cette demande". Comme beaucoup d'autres, l'Université Haute-Bretagne a renforcé son dispositif de VAE afin de faire passer annuellement plus de 650 candidats devant des jurys. Même si, pour ce qui concerne la dimension logistique, “je ne dirais pas que c'est toujours facile. D'abord parce que les contraintes sont multiples, et parfois toutes recevables. Parfois aussi pèse encore le poids de l'habitude", avoue-t-il.
Parmi les autres initiatives pour s'adapter aux nouveaux besoins, les acteurs de la formation continue dans les Universités mentionnent “l'élargissement de l'offre de diplômes", en particulier ceux qualifiés de “pros", notamment les masters et les licences.
Au final, l'ensemble des acteurs de la FCU s'accorde sur la nécessité de mettre en place une “palette de services et offres de formation" permettant, en externe d'abord, de “mieux accompagner les projets des territoires, des Pôles de compétitivité et des entreprises" et de déterminer les plus-values et services à apporter. Et en interne, pour les équipes pédagogiques, d'assurer “la construction des réponses adaptables, adaptées et lisibles, notamment au regard de référentiels d'emplois et de compétences".
Répondre à ces enjeux suppose une interrogation inéluctable sur les éventuelles compétences nouvelles dont devront se doter les SUFC.